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Interview exclusive/Nicodème Habia, président du parti ‘‘Les Démocrates’’: «Le parti ‘‘Les Démocrates’’ n’est pas arrivé pour s’éterniser dans l’opposition»
Publié le jeudi 10 decembre 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Lakente Bankhead
Nicodème Habia, ancien député et responsable de l`UFC.


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Depuis le jeudi 26 novembre dernier, le Togo compte son 109ème parti politique. Son nom, c’est «Les Démocrates». Si d’aucuns parleront d’une expression de la démocratie d’autres encore ne voient pas forcément d’un bon œil la création d’un nouveau parti dans un pays qui avec à peine 56.600 km2 comptait déjà 108 partis dont à peine une dizaine anime effectivement la vie politique du pays à plein temps. Qui sont les initiateurs d’un tel nouveau parti ? Quelques sont ses moyens d’action ? Sa vision politique ? La part du social dans le déroulé de son programme d’action ?... Ce sont là autant de questions qui se bousculent dans les esprits, et qui ont conduit la rédaction de votre journal à aller à la rencontre d’un des leaders, en la personne de l’ancien député de l’UFC, Nicodème Yao Habia, pour éclairer votre lanterne. Découvrez par vous-même les réponses du premier responsable du parti « Les Démocrates » à toutes ces questions. Lecture !

Un parti politique et le 109ème sur l’échiquier politique national, pour quoi faire ?


Pourquoi un 109ème parti ? Nous nous attendons bien à cette question. Sur les 109 partis combien qui sont actifs sur le terrain ? Nous nous disons que si des partis peuvent même pousser comme des fleurs, ou comme des fourmis pour pouvoir faire partir la dictature que nous combattons, nous souhaitons la bienvenue à ces partis politiques. Parce que ce n’est pas le fait d’avoir des partis qui est le problème mais c’est le travail que les partis abattent sur le terrain qui est important. Qu’est-ce que ces partis font ? Ils représentent quoi sur le terrain ? Combien d’entre eux sont actifs sur le terrain ? C’est là la question.

Qu’est-ce qu’un parti comme Les Démocrates entend apporter au peuple togolais ?


Nous tous qui sommes des initiateurs du parti Les Démocrates, nous ne sommes pas des novices ni des arrivistes en politique. Nous sommes des gens du terrain. C’est vrai aussi que nous ne sommes pas vieux en âge mais nous sommes vieux sur le terrain politique. Donc, les Démocrates ont quelque chose de plus à ajouter à ce que nos aînés ont donné, et ce que nos aînés continuent de faire. Nous ne sommes pas là pour critiquer ce que nos aînés ont fait sur le terrain. La différence chez nous, c’est qu’on a un seul adversaire, c’est l’UNIR/RPT. Aucun parti de l’opposition n’est notre adversaire, loin de là.

Aux Etats-Unis, les deux grandes forces politiques, ce sont les Démocrates et les Républicains, en France, c’est les Socialistes et aujourd’hui les Républicains,… et au Togo, nous parlons de l’opposition et du pouvoir, quel positionnement pour Les Démocrates ?


On a toujours été de l’opposition, nous sommes toujours de l’opposition mais on ne restera pas dans l’opposition. Nous allons prendre le pouvoir un jour pour que ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir reviennent dans l’opposition. Le parti ‘‘Les Démocrates’’ n’est pas arrivé pour s’éterniser dans l’opposition.

Pour la création d’un parti politique, c’est tout un parcours, des moyens et des hommes. Qui sont ces hommes avec lesquels vous avez composé les bases de ce parti politique et quels seront vos moyens d’action ?

On a des hommes, on a des moyens d’action et je peux vous dire que ce n’est pas Nicodème Habia qui a créé le parti Les Démocrates. C’est la population togolaise, c’est les anciens militants de l’UFC, les fils des Ablodé qui ont créé ce parti. Donc, en un mot, je ne peux pas vous dévoiler notre stratégie à ce micro, vous dire nos moyens mais je vous assure tout simplement que nous avons les moyens matériels et humains pour prendre le pouvoir. Mais, nous ne sommes pas des égoïstes, nous ne sommes pas ceux qui se battent pour leurs ambitions personnelles, non, les Togolais nous connaissent pour ça. Nous sommes là pour aider nos aînés pour qu’on puisse prendre le pouvoir pour qu’il y ait le changement. L’alternance, c’est ce qui nous importe.

On vous sait depuis votre exclusion le 21 octobre 2013 de l’UFC très attaché aux valeurs sociales et très dévouée à la cause des populations togolaises, aujourd’hui avec un nouveau parti à la tête de laquelle vous vous posez en leader. Doit-on penser à un abandon de la chose sociale ?


Loin de là. Si quelqu’un dit qu’il est démocrate, il faut le social. Pour nous au parti ‘‘Les Démocrates’’, on ne peut jamais faire la politique sans le social. Sinon, les militants vont faire quoi ? La population va faire quoi ? C’est la raison pour laquelle, j’ai créé en 2008 quand je suis rentré d’exil mon association de défense des droits de l’Homme. En tout cas, les deux, à savoir la politique et le social doivent aller de paire. Pour nous donc, retenez qu’on ne peut jamais faire la politique sans le social.

On vous avait vu entre temps envisager un rapprochement avec Djimon Oré dans le processus de création du FPD puis ensuite vous avez flirté un moment avec les leaders du Parti des Togolais avant de se retirer. Qu’est-ce qui n’a pas marché avec ces deux formations politiques pour que vous vous décidiez aujourd’hui à créer votre propre parti ?


Rien du tout. Comme vous le savez, je ne suis pas seul. Je suis avec certaines personnes. Il y a bon nombre de personnes qui étaient à l’UFC et qui aujourd’hui ne le sont plus. Donc je suis avec eux. Nous décidons collégialement et non unilatéralement. Oré, c’est un ancien collègue de parti, mais arrivé à un moment, on a arrêté d’aller avec lui. Et pour le Parti des Togolais, ils m’ont consulté pour les aider, et non pour être quand même leur militant. Et partout où il y a les défenseurs de la démocratie et d’un Etat de droit, et qu’on me sollicite, j’y serai.

En tant que quelqu’un d’acquis à la cause des Togolais, comment avez-vous vécu les évènements de Mango et quelle est la position du parti Les Démocrates sur ces évènements douloureux qui ont encore fait couler le sang de jeunes togolais et envoyés en prison d’autres ?


Nous pouvons vous dire avec preuve à l’appui que nous étions des premiers à alerter la presse sur ce qui se passe à Mango. Et les premières réactions sur ce sujet, ce sont mes contacts dans la région qui l’ont fait. La deuxième chose, les manifestations de Mango organisées avec le MMLK (Mouvement Martin Luther King) du pasteur Edoh Komi, Nous y étions. Et nous faisons partie des premiers à réclamer la démission du préfet, la démission du ministre de l’Environnement, André Johnson, la démission du ministre de la Sécurité, Yark Damehame. Et nous sommes certains que partout où il y aura la violation des droits de l’Homme, nous y serons.

Des idées sur le congrès qui rendra public l’existence de votre parti…
Nous sommes à la phase de finalisation des travaux de ce Congrès. Et dans quelques jours, nous tiendrons informer la presse et l’ensemble des Togolais.

Un mot à l’endroit des potentiels militants du parti ‘‘Les Démocrates’’…
Mon mot va d’ans un premier temps à l’endroit des populations de Mango que nous soutenons très forts. Nous sommes avec eux, nous sommes tous fils du Togo et ce pays est unique et indivisible. Et partout où il y a la violation des droits de l’Homme, nous serons là, ensemble avec les Togolais. Et en second lieu, nous nous disons que tous les Togolais sont des Démocrates et donc militants de notre parti. Nous les appelons donc à s’apprêter pour que nous nous battons pour l’avènement de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays.

Réalisée par G.K
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