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Violences à Mango/Le CAR fait un récit rappelant les évènements douloureux d’avril 2005 au Togo
Publié le jeudi 10 decembre 2015  |  aLome.com


© aLome.com par Parfait
Marche de protestation du MMLK -contre les violences à Mango- qui n`est jamais allée à son terme, à cause de tirs de gaz lacrymogène.
Lomé, le 13 novembre 2015. Plusieurs ressortissants de la Préfecture de l`Oti ont répondu à l`appel à manifester du MMLK pour dénoncer les violences meurtrières à Mango et la repénalisation du délit de presse dans le Code pénal togolais.


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C’est un Dodji Apevon parlant sans gants qui a relaté ce 10 décembre 2015, chez nos confrères de «Victoire Fm», les faits violents et macabres qui endeuillent la ville de Mango (préfecture de l’Oti, nord-Togo) depuis trois mois. Le leader du CAR (Comité d’action pour le renouveau) a fait ce «compte-rendu» après un séjour dans cette localité ces derniers jours.

La crise violente et meurtrière de Mango a été cousue sur de la grosse provocation, a-t-il relaté sans détours. L’ancien préfet Awate, selon ses mots, a eu l’outrecuidance de demander aux populations Tchokossi de Mango, essentiellement agriculteurs, ceci : «Vous Tchokossi, vous venez de la Côte d’Ivoire. Avez-vous amené avec vous des terres en mettant pied sur le territoire togolais» ? Ces propos, aux dires du président du CAR, ont été incendiaires !


Une expédition punitive bien orchestrée par des militaires a suivi le déchaînement de colère des populations, après les propos sus-mentionnés du préfet, souligne Me Apevon.

Tout ce qui bouge dans les multiples cours (maisons) visitées par les militaires a subi des sévices, déplore ce chef de parti. «Même les personnes du 3ème âges, hommes comme femmes, n’ont pas été épargnées. Idem pour des malades», a renforcé Dodji Apévon. Ce récit des faits violents orchestrés par des militaires a été vigoureusement démenti par la version officielle des faits, fin novembre 2015. Amnesty International, dans un récent communiqué, avait demandé à l’Etat togolais de faire la lumière d’une manière impartiale sur ces violences.


En avril 2005, quelques heures après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 24 avril, une vague inouïe de violences s’était abattue sur plusieurs villes du Togo, avec des pics inégalés à Atakpamé, Aného et Lomé. Près d’un millier de victimes marqueront cette période sombre de l’histoire socio-politique du Togo.


Tout en déplorant amèrement les conditions dans lesquelles un commissaire a été tué à Mango fin novembre 2015, Me Apévon a par ailleurs assuré ses compatriotes qu’il s’est intuitu personae constitué conseil des personnes victimes de diverses exactions à Mango ces trois derniers mois.


Edem Gadegbeku

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