Après sa première année d’exercice, malgré la fronde menée par les puissants syndicats des régies financières, l’Office togolais des recettes affiche un bilan plutôt positif.
Jusqu’à son lancement officiel en février 2014, l’Office togolais des recettes (OTR), qui est une fusion « à la rwandaise » de l’administration des douanes et de celle des impôts, était perçu par de nombreux Togolais comme « une blague » ou comme un subterfuge de la majorité dont le seul but serait d’écarter quelques personnalités devenues encombrantes. Pourtant, ce projet pilote soutenu par la BAD et le FMI est en passe de prouver son efficacité et pourrait s’étendre progressivement à d’autres pays d’Afrique francophone.
De leur côté, le syndicat des impôts et celui des douanes n’ont pris conscience de l’ampleur et de la réalité de la réforme que tardivement, après la nomination, mi-janvier 2014, du commissaire général de l’OTR, le Rwando-Canadien Henry Gaperi (ce dernier était jusqu’alors conseiller au Fonds monétaire international en matière de politique et administration des recettes pour plusieurs pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale). Sur les 2 030 agents issus des deux anciennes administrations des douanes et des impôts, l’OTR n’a réengagé, après concours, que 52 % d’entre eux, et l’effectif total du personnel (nouvelles recrues comprises) a été réduit de 17 %.... suite de l'article sur Jeune Afrique