La vente du carburant illicite a fait perdre à l'économie togolaise, plus de 2 milliards de fcfa en 2015. L'office togolais des recettes déplore ce manque à gagner pour le pays.
De janvier à novembre 2015, la lutte contre la vente illicite de l'essence frelatée entamée avec "l'opération Entonnoir", au Togo a permis de saisir plus de 560.000 litres d'essence. C'est ce qu'ont déclarés le Colonel Yark Damehane, ministre de la sécurité et de la protection civile et Henri Gapéry, directeur général de l'Office Togolais des Recettes (Otr).
"Nous sommes satisfaits du travail qui a été fait et nous sommes conscients que beaucoup restent à faire", s'est exprimé le Col Yark. Selon lui, l'engagement dans la lutte contre le commerce illicite de l'essence ne doit pas s'arrêter.
"Tant que ce commerce durera, les forces de l'ordre et de sécurité seront là pour traquer", a indiqué le ministre Col.
La vente illicite de l'essence est interdite au Togo. Puisqu'elle pénalise sérieusement les stations d'essence d'un côté et de l'autre, l'économie nationale. Le patron de l'Otr reste clair là-dessus.
"En 2013, les recettes générées par les produits pétroliers à la Pompe à l'économie nationale sont estimées à plus de 4,5 milliards fcfa par mois. Mais à cause du trafic illicite des produits pétroliers, l'Otr n'est arrivé à engranger que 2 milliards en février 2015", a indiqué M. Gapéry.
Emploi
Le commerce de l'essence frelatée constitue à ce jour au Togo, un gagne-pain pour de nombreux de jeunes. De jour comme de nuit, on les voit aux abords des routes devant des litres d'essence. C'est devenu presque un métier pour les uns, un passe-temps pour d'autres pour éloigner l'ennui, le vice et le besoin. Parmi eux, de jeunes diplômés en attente de leur premier boulot, des femmes au foyer, etc.
Deux raisons poussent certains usagers d'engins à préférer l'achat d'essence aux abords des routes que dans les stations d'essence.
La première, c'est le fait que l'essence frelaté est vendu à un prix inférieur à ceux appliqués dans des stations-services en dépit des mesures prises par les autorités. La seconde raison, c'est que la plupart des usagers ne veulent pas perdre leur temps devant une station d'essence.
C'est une organisation bien structurée. Très souvent, ce sont des grossistes qui vont au Ghana ou au Bénin pour acheter l'essence avant d'alimenter les vendeurs à la sauvette aux abords des routes.
Ces grossistes, de retour soit du Bénin ou du Ghana, vendent soit en détail ou soit ils ont de jeunes qu'ils recrutent pour ce commerce contre des rémunérations à la fin de la journée, juste de quoi joindre les deux bouts. Ce, malgré la traque quotidienne que mènent les forces de sécurité formées dans le cadre de l'Opération Entonnoir. ... suite de l'article sur Autre presse