LOMÉ - A Lomé, la capitale togolaise, les enseignants ne se sont pas rendus à leur poste créant un désordre qui a forcé les élèves à retourner à la maison.
L'Union des syndicats des enseignants du Togo (USET), constituée des enseignants du public, a mis à exécution jeudi sa menace de grève de deux jours et a paralysé les activités dans plusieurs établissements d' enseignements primaire et secondaire à travers le pays.
A Lomé, la capitale togolaise, les enseignants ne se sont pas rendus à leur poste créant un désordre qui a forcé les élèves à retourner à la maison.
"Nous rentrons parce que nos enseignants ont fait l'école buissonnière", a ironisé un élève du Collège d'enseignement général (CEG) du quartier Des Etoiles, au centre ville, interrogé par l'agence Xinhua.
L'absence des enseignants aux cours a été constatée dans plusieurs autres établissements dans des villes de l'intérieur du pays notamment à Atakpamé, Vogan, Tabligbo et Aného, selon des sources contactées par l'agence Xinhua.
Il s'agit de la deuxième grève lancée par ce syndicat en moins d'un moins pour revendiquer de meilleurs conditions fondées sur diverses primes dont les primes de logement, d'éloignement, de sureffectif des classes etc.
Selon le gouvernement togolais, qui a reconnu la légitimité des revendications, les montants exigés pour chaque prime demandent un budget de plus de 30 milliards Cfa qu'il ne pourrait décaisser.
Il indique avoir déjà octroyé, pour 2013 et 2014, des allocations de 30.000 et 20.000 FCFA à tous les fonctionnaires, dont les enseignants bénéficient également, qui lui sont d'énormes charges.
Il a alors proposé une prime d'incitation mensuelle à la profession enseignante de 10.000 FCFA pour les cadres et 8.000 FCfa pour les enseignants subalternes.
L'USET rejette les propositions, estimant que le gouvernement a les moyens de faire des propositions plus avantageuses pour l' année académique 2013-2014 et met la pression par une grève.
Dans ses différents moyens de pression, elle considère comme étant déjà faits tous les cours qui devraient être dispensés pendant les jours de grève.
Pour le ministre en charge de l'enseignement primaire et secondaire Florent Manganawe, enseignant d'université, entré dernièrement au gouvernement, cela est simplement impensable.
Il fustige la procédure de déclenchement de la grève et parle d' une grève "totalement illégale".