Paradoxal. Alors que Kofi Yamgnane n’a aucun poids politique au Togo, aucune structure et aucune implantation nationale, il demeure la coqueluche des médias français. A lire ses interviews dans la presse écrite, à l’écouter à la radio, l’homme se présente comme le sauveur du pays. Les journalistes, avec une naïveté déconcertante, ont abandonné tout esprit critique.
L’ancien Maire de St Coulitz (Bretagne) qui était samedi l’invité de RFI pour présenter son nouveau livre : ‘Afrique : introuvable démocratie’, a sorti son discours habituel : En 2010, j’ai été empêché de me présenter au Togo. Je retiens simplement que j’ai eu des moments de panique, des moments de peur, même. De peur physique, parce que c’est un pouvoir qui est extrêmement violent. (...) Cela a été une épreuve pour moi, cette aventure, là. Mais je crois que je ne peux pas non plus renoncer à ce qui est l’ambition que j’ai pour mon pays d’origine’.
Un pays d’origine qu’il a abandonné il y a des décennies pour vivre en France et y mener une carrière politique.
Sa fidélité pour le Togo se manifeste curieusement tous les 5 ans à la faveur des élections présidentielles.
Un transit politique qui fait sourire, y compris dans les rangs de l’opposition.