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Elections législatives du 25 juillet 2013 et bipolarisation : le vote utile au Togo
Publié le lundi 22 juillet 2013  |  togoactualite.com




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Communiqué pré-électoral du 20 juillet 2013

Quelques jours avant les élections législatives du 25 juillet 2013, l’anxiété devient palpable au sein des chefs d’Etat de la sous-région. En effet, Faure Gnassingbé n’écoute personne et ne respecte aucun des engagements qui ont conduit Gilchrist Olympio et son parti Union des Forces du Changement (UFC) à s’allier à l’ex-Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) devenu Union pour la République (UNIR). Alors, est-ce que le Togo s’apprête à connaître des lendemains d’élections sanglants du fait de l’institutionnalisation de la contre-vérité des urnes comme mode de gouvernance au Togo ? Rien n’est moins sûr ! La violence, suivie de répression avec des blessés et des morts, juste parce que Faure Gnassingbé refuse d’accepter la volonté du peuple togolais dans les urnes ? Certainement que tout va dépendre du cautionnement ou pas de la communauté internationale des résultats usurpés des élections législatives du 25 juillet 2013.

1. LE VOTE UTILE AU TOGO : C’EST QUOI ?

Les pays occidentaux dont la France, l’Allemagne, l’Union européenne et les Etats-Unis et les organisations internationales comme les différents démembrements de l’ONU vont-ils eux aussi pour la énième fois venir jouer les « consolateurs de circonstances » une fois la forfaiture de la falsification de la vérité des urnes opérée par ceux qui détiennent le pouvoir militaire, le pouvoir politique, le pouvoir économique, le pouvoir judiciaire, les pouvoirs ésotériques et le pouvoir d’acheter les consciences au Togo ? Quelle honte pour cette Communauté internationale donneuse de leçons de démocratie de continuer à parler de démocratie au Togo ! Comment peut-elle (la communauté internationale) accepter, en oubliant son droit d’ingérence quand ses intérêts sont en jeu, qu’un député dans les zones rurales principalement dans les zones septentrionales du Togo a besoin de 10 000 voix pour être élu député alors qu’un député togolais dans les zones urbaines notamment dans la région maritime devra obtenir 100 000 voix pour être élu 1. C’est cela aussi la démocratie au Togo qui apparemment ne pose pas de problème à la communauté internationale, ni d’ailleurs à l’ONU.

Quand les différentes composantes de l’opposition ont demandé de revoir le découpage électoral et le mode de scrutin pour permettre des élections transparentes et un retour vers un environnement apaisé, ce sont les mêmes acteurs de la communauté internationale qui ont brillé par leur absence. Ils se sont certes cachés derrière la décision et l’aval de la Cour Constitutionnelle togolaise, complétement inféodée au pouvoir qui estime que le mode de scrutin et le découpage électoral actuel, complètement inique et fallacieux, peut être mis en œuvre dès lors que l’abus de droit que cela constitue est légalement avalisé par ceux qui représentent le Droit au Togo. Quelle honte ! Mais le peuple togolais dans tout ceci ? D’accord ? Pas d’accord ? Vraisemblablement, ils sont nombreux à ne rien y comprendre et préfèrant s’aligner sur le vote clanique ou le vote de proximité. De quoi s’agit-il ? Je vote pour celui que je connais, surtout s’il ou elle m’a rendu un service pour lequel je lui suis redevable. Mais c’est justement ce qu’il ne faut pas faire. En faisant cela, le citoyen togolais n’a pas changé. Pour avoir le changement, il faut se changer soi-même, changer ses pratiques anciennes obsolètes et surtout mieux comprendre les enjeux sur le moyen et long-terme.

Aussi, le CVU-TOGO-DIASPORA demande au Peuple togolais d’aller voter massivement le 25 juillet 2013, de veiller sur les urnes à tour de rôle pour éviter des usurpations des urnes, de compter à haute voix les bulletins et d’afficher les résultats pour que le public puisse immédiatement se rendre compte de la vérité des urnes. Au cas où il y aurait des intimidations des militaires ou autres forces dites de « sécurité », le notifier avec leur téléphone portable, par l’information de bouche à oreille, par des photos afin que les médias puissent s’en servir et diffuser rapidement dans les réseaux sociaux mondiaux et alerter tous les officiels internationaux amis de la démocratie au Togo. Oui, la fraude, c’est aussi la faute des citoyens togolais qui croient que l’on ne peut rien faire contre un Etat voyou et adepte de l’impunité et de la contre-vérité des urnes. Mais c’est qu’une partie de ce peuple togolais « a mangé, mange et veut continuer de manger » avec le système RPT/UNIR/UFC. Voilà le vrai le problème du Togo. Alors, le peuple togolais serait-il responsable tout seul de cet état de fait ? Certainement pas ! L’impossible union des partis d’opposition et les stratégies de dialogue secret et minimalistes font parties de ces stratégies perdantes contre un système RPT/UNIR/UFC bien décidé à conserver le pouvoir, tous les pouvoirs à commencer par le pouvoir législatif.

LE PEUPLE TOGOLAIS DOIT VOTER UTILE. Quel que soit le ou la candidat(e), le choix du citoyen togolais doit se faire en pensant au système de bipolarisation actuelle :

Soit le citoyen togolais vote pour un système RPT/UNIR/UFC et doit accepter la perpétuation des errements et gouvernance de l’impunité et des abus du pouvoir passés ;Soit le citoyen togolais vote pour un regroupement de partis de l’alternance CST et CARC afin de mettre fin justement à la gouvernance de l’arbitraire et de donner les chances de passer à une nouvelle ère de renouveau démocratique au Togo ;Soit le citoyen togolais ne va pas voter, et alors ce citoyen qui croit ne pas faire de la politique, vient de commettre l’acte politique le plus poltron de sa vie, en ne votant pas car il ou elle avalise ainsi le status quo et ne devra pas venir se plaindre par la suite s’il ou elle subit un régime qui ira en durcissant ses positions.

2. LA BIPOLARISATION AU TOGO : C’EST QUOI ÇA ?

Le peuple togolais y compris la Diaspora togolaise ne doit pas se faire rouler dans la farine de manioc en croyant au jeu des partis multiples au Togo. Il est question de savoir qui va décider des lois futures, ce pendant 5 ans au Togo. Pour ce faire, ceux qui souhaitent un changement à la politique pratiquée par le père et le fils Gnassingbé assisté de Gilchrist Olympio, quelques partis satellites et quelques femmes des organisations non gouvernementales en périphérie de UNIR, doivent savoir qu’au Togo, le système politique est bipolaire. Il ne s’agit pas, comme par hasard, des femmes du marché de Kara et de Lomé remontées contre Faure Gnassingbé et refusant à ce jour de livrer la vraie vérité sur les commanditaires des incendies des marchés en début d’année.

La bipolarisation doit être comprise comme le choix entre deux qui veulent perpétuer autrement le système militaro-civil actuel et ceux qui veulent le modifier pour y substituer un système répondant plus directement aux aspirations des populations. Deux camps s’opposent et il faut donc bien savoir dans quel camp se situe le candidat-député avant de voter :

2.1 RPT/UNIR/UFC et autres partis satellites :

Ce camp soutient le maintien du Status Quo et la perpétuation du système d’impunité, de privation des libertés de la presse et des droits humains et l’accaparement de la richesse du Togo par une oligarchie mafieuse bénéficiant de la non-séparation des pouvoirs entre l’Etat et le système judiciaire d’une part, et entre l’Etat et les institutions ecclésiastiques, toutes religions confondues d’autre part, ce grâce d’ailleurs au secret de la ventrologie et des lois secrètes des cercles ésotériques. Il ne faut surtout pas se faire avoir par ceux qui ont rallié en dernière minute le RPT/UNIR et continue à afficher qu’ils sont de l’opposition et veulent un changement qu’il n’arrive pas à obtenir au sein du Gouvernement dont ils sont membres, apparemment passifs.

2.2 Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc-En-Ciel avec l’ensemble des partis membres et sympathisants :

Ce camp a opté pour le changement et la mutation du Togo par l’abolition du système d’impunité, du retour à la liberté de la presse, du respect des droits humains, de la redistribution intelligente par la création d’entreprise, d’emplois et de salaires décents de la richesse du Togo, d’un procès d’une partie de l’oligarchie mafieuse utilisant l’abus du droit pour terroriser le peuple togolais, le procès public des juges iniques, des ecclésiastiques défroqués et plus généralement du procès de la corruption pour une retour à l’éthique

Le CVU-Togo-Diaspora a choisi le changement de système et non le changement des « hommes et femmes ».

3. DETOURNER LES URNES POUR UNIR OU POUR UFC : FAURE GNASSINGBE HESITE.

C’est cette anxiété qui inquiète et explique, entre autres, la visite des deux poids lourds de la communauté économique et de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire et Goodluck Jonathan, Président de la République fédérale du Nigéria 2. A côté des discussions sur le Mali avec le retrait remarqué des troupes nigérianes de ce pays, il faut croire que le sceptre de la violence en Côte d’Ivoire lors de l’accession imposée d’Alassane Ouattara et l’absence de preuves de la culpabilité de Laurent Gbagbo, l’ex-Président de la Côte d’Ivoire par la Cour pénale internationale sont de nature à faire réfléchir les uns et les autres si les lendemains d’élections législatives au Togo se transformaient en une violence et des déplacements de populations et donc une déstabilisation dans la sous-région. Pourtant, c’est le même Nigeria, par la voix de son ex-Président Olusegun Obasanjo, alors Président en exercice de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA) qui a fait avaliser la contre-vérité des urnes au Togo, refusant ainsi de mettre fin au calvaire de la contre-vérité des urnes du père Etienne Gnassingbé Eyadéma pour avaliser celui du fils, vraisemblablement pour au moins durer au pouvoir comme le père.

Comment les chefs d’Etats africains de la sous-région peuvent-ils avaliser la contre-vérité des urnes et venir donner des leçons au Togo ? Mystère ? Pas tant que cela. Il suffit de constater le niveau de respect qu’ils accordent à leur opposition respective dans leur propre pays… Entre musellement et chantages de tous ordres, il y a aussi l’achat des consciences grâce au sport favori de certains dirigeants de partis d’opposition : la ventrologie.

Si le Nigeria et la Côte d’Ivoire n’ont aucune leçon de démocratie et surtout de respect des opposants à donner au peuple Togolais, alors sont-ils en mission commandée pour informer Faure Gnassingbé que cette fois-ci, la France, l’Allemagne, les Etats-Unis et l’Union européenne n’avaliseront plus la contrevérité des urnes ? Avec l’approbation tacite des Occidentaux du « Coup d’Etat démocratique » de l’Egypte et du Niger, rien n’est impossible au Togo surtout si le peuple togolais refuse massivement la contre-vérité des urnes dans les heures et jours qui suivent des proclamations unilatérales et ne reflétant pas le suffrage exprimé des citoyens togolais après le 25 juillet 2013.

Il faut prendre connaissance des annonces « pré-proclamées » de résultats du vote des élections législatives déjà prévus, électroniquement programmés par le régime après le vote mais qui ont « fuitées 3» :


Union pour la République (RPT/UNIR).….. 46 sièges de députésUnion des Forces du Changement (UFC)… 23 sièges de députésCollectif Sauvons le Togo (CST)………………. 15 sièges de députésCoalition Arc-en-ciel (CARC).………………….. 6 sièges de députésConvergence patriotique panafricaine (CPP)… 1 siège de député


Le RPT/UNIR ne fait absolument pas confiance à l’UFC et se méfie de tout changement inconditionnel et imprévu de Gilchrist Olympio. Aussi, il n’est pas question de laisser ni l’UFC, ni le CST et autres partis s’allier pour barrer la route au RPT/UNIR au parlement. Le vote des citoyens togolais est simple : comme il n’est pas possible aux élections législatives togolaises d’avoir la majorité absolue dès le premier tour pour le parti de Faure Gnassingbé RPT/UNIR, il ne reste que la fraude, électronique si possible. Mais pour parer à toute surprise et selon les prévisions de la contre-vérité des urnes de Faure Gnassingbé, l’UFC ne pourra avoir de choix de participer au Gouvernement que si Gilchrist Olympio décide de continuer son alliance contre-nature avec le RPT/UNIR… donc la bipolarisation est bien présente au Togo. Il faut choisir entre RPT/UNIR/UFC ou CST/CARC. Mais la capacité de l’UFC de se retourner pour former une coalition où UNIR serait minoritaire n’est pas à exclure… ce serait même le souhait des informations non confirmées qui parviennent du Nigéria, ce compte tenu des « accords secrets signés à Abuja » avec Gilchrist Olympio… pour aller au pouvoir pour mieux être servi par le pouvoir par la suite… Mais le risque est trop grand pour le RPT/UNIR de se voir déposséder très rapidement de ses attributs du pouvoir autocratique… donc les élections législatives au Togo demeurent des élections à grands risques.

4. RECOMMANDATIONS DU CVU-TOGO-DIASPORA

Après une campagne électorale de moins de 17 jours, entre le 6 et le 23 juillet 2013, alors que de nombreux candidats et sympathisants et donc électeurs se trouvent encore en prison, alors que le dialogue dit minimal de dernière minute de Mgr Nicodème Anani Barrigah-Benissan n’a ni donné la vérité, ni la justice, ni la réconciliation, bref n’a rien donné sauf les promesses non tenues de Faure Gnassingbé, Le CVU-TOGO-DIASPORA demande donc :

Aux Représentants actuels de l’Etat togolais, de comprendre que la donne a changé et que toute usurpation de la vérité des urnes, avec ou sans proclamation de faux résultats électroniques, poussera la communauté internationale à rejeter ces élections législatives, ouvrant alors la voie menant à la fin de l’arbitraire et du système de Faure Gnassingbé au Togo. Les présidents ivoiriens et nigérians ne se sont pas déplacés pour rien puisqu’ils peuvent offrir l’asile politique à Faure Gnassingbé au cas où tout ne se passe pas comme prévu, c’est-à-dire s’il n’y a pas contre-vérité des urnes et que le peuple togolais ne se fait plus avoir par le jeu de la vraie fausse bipolarisation.Aux Ecclésiastiques togolais toutes religions confondues, d’arrêter d’interférer dans le jeu politique uniquement pour permettre de garantir le status quo et la perpétuation des abus de droits et de pouvoir. Cela n’est inscrit dans aucun livre ou précepte divin. Tout soutien des ecclésiastiques sera interprété comme une volonté de stabiliser la paix dans la servitude tout en promettant le paradis après avoir subi l’injustice sous Faure Gnassingbé comme au demeurant sous le père.Au Peuple togolais, d’aller voter massivement, de se relayer une fois le vote effectué pour contrôler le dépouillement et prendre en flagrant délit de contre-vérité des urnes tout disfonctionnement électoral pour en faire état, et assurer que la proclamation des résultats se fait directement dans le bureau de vote et fait l’objet d’une publication officielle avalisée par les partis prenantes.A la Diaspora togolaise, d’attendre de lire la déclaration du Conseil Mondial de la Diaspora togolaise qui a lancé en toute discrétion une opération de vérification de plusieurs bureaux de vote sur l’ensemble du territoire afin de fournir un communiqué crédible et indépendant au Peuple togolais et à la Communauté internationale ;A l’Armée togolaise, de ne pas intervenir pour défendre le système en place si celui-ci tente d’imposer la contrevérité des urnes pour la énième fois, et enfinA la France, l’Allemagne, l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Union africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, l’Organisation internationale de la Francophonie, de cesser d’avaliser l’hypocrisie électorale au Togo depuis 1967, renouvelée en 2005 et 2010 en se désolidarisant des annonces unilatérales du pouvoir de Faure Gnassingbé sans que les recomptages des urnes n’aient eu lieu, les réclamations clarifiées et surtout des déclarations unilatérales du pouvoir RPT/UNIR/UFC, avec ou sans un soutien de la Cour Constitutionnel togolaise, ne soient acceptées par l’opposition.

20 juillet 2013.

Dr Yves Ekoué AMAÏZO

Coordonnateur Général

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