Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a eu lundi à Bruxelles un entretien de plus d’une heure avec Jean-Pascal Labille, le ministre belge de la Coopération. Au menu des discussions, la dynamisation des relations entre les deux pays.
Le Togo ne figure pas sur la liste des pays partenaires de la Belgique. Un choix politique et historique ; Bruxelles privilégiant ses anciennes colonies d’Afrique centrale. Mais, selon M. Labille, il n’y a pas d’obstacle à une consolidation de la coopération, bilatérale, multilatérale et via les organisations régionales et les ONG.
Les deux responsable ont également évoqué les questions sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Le président Faure Gnassingbé a été l’un des premiers à mettre en garde sur la dégradation de la situation en Libye, au Mali et, plus récemment, en Centrafrique.
Pour le ministre belge, l’un des moyens de faire face à la menace de milices et de groupes islamistes, c’est la formation des armées et des polices locales. L’Union européenne peut apporter une précieuse contribution.
Republicoftogo.com : Vous venez d’avoir un long entretien avec le ministre togolais des affaires étrangères. Où en est la coopération entre Bruxelles et Lomé ?
Jean-Pascal Labille : Il y a déjà des liens commerciaux importants entre la Belgique et le Togo, notamment via les différents ports. Le Togo ne fait pas partie aujourd’hui des pays partenaires de la Belgique, cela ne veut pas dire qu’il n’en fera pas partie demain.
Nous avons évoqué la manière de construire la relation bilatérale, de la consolider . Il existe des moyens alternatifs de développer la coopération, notamment à travers les ONG, ou multilatérale ou à travers des organisations régionales. On a donc fait un peu le point sur tous ces volets.
On a aussi évoqué la situation interne au Togo sur le plan de la vie politique, de la société civile, concernant les problèmes de sécurité avec la piraterie maritime
Nous avons discuté de moyens de renforcer dans l’avenir les relations entre les deux pays.
Republicoftogo.com : Vous évoquiez à l’instant les problèmes de sécurité. Que préconisez-vous pour sécuriser la région et que demandez-vous aux Etats africains ?
Jean-Pascal Labille : C’est effectivement une question préoccupante et nous en avons parlé avec M. Dussey. La Libye, le Mali et maintenant la Centrafrique. C’est très inquiétant.
Ce que l’on peut faire, nous pays occidentaux, c’est ce que la Belgique a fait en RDC, c’est aider à former des bataillons militaires, la police et aider à structurer la justice. Voilà, au travers de la coopération, ce que nous pouvons faire d’utile.
Je plaide pour qu’il y ait une meilleure coordination sur le plan européen avec nos partenaires africains qu’il s’agisse des problèmes de sécurité ou de coopération.
Je considère que l’Afrique, c’est le continent de ce siècle et l’Europe ne doit pas louper ce rendez-vous.