Beaucoup moins à son avantage que la saison dernière, Kossi Agassa a coûté deux buts en deux matchs à son équipe sur de grosses bévues. Rien de surprenant venant d’un gardien qui a pour fâcheuse habitude d’alterner le pire et le meilleur.
En ce moment, il les accumule. Kossi Agassa a deux visages. Celui d’un gardien étincelant sur sa ligne. Capable d’exploits exceptionnels et de parades venues d’ailleurs. Mais aussi cet autre visage beaucoup moins reluisant. Le gardien rémois de 35 ans laisse alors les prouesses de côté et enchaîne les erreurs. Dans le meilleur des cas, il n’est question que d’imprécisions. Dans les plus mauvais soirs, de bourdes ou de boulettes en tout genre. Agassa est comme ça. Capable de prendre des buts sur des frappes anodines, de se trouer sur des ballons absolument pas dangereux ou de passer au travers sans même être mis sous pression. Une semaine après avoir sauvé son camp sur des interventions dont lui seul est capable.
Folie et nonchalance
Ces dernières saisons, l’international togolais avait habitué ses fans au meilleur. Mais depuis le début de championnat, sa baraka semble l’avoir abandonné. Ce soupçon de folie agrémenté d’une dose de nonchalance qui lui a permis à certains moments de sa carrière – à Reims, Istres ou Metz – de rivaliser avec les meilleurs spécialistes de son poste. Reims en fait les frais depuis deux matchs. « Koss » Agassa n’est pas fautif sur les sept buts encaissés en deux matchs par les Rémois (ndlr : 3-0 à domicile face au PSG et 4-0 à Saint-Etienne). Mais sur ces deux dernières rencontres à vite oublier, le natif de Lomé (Togo), grand ami d’Emmanuel Adebayor, a à chaque fois offert un cadeau à son adversaire.
De zéro à héros ?
Le week-end dernier, le gardien rémois aux 61 matchs en L1 (124 en L2) avait envoyé un missile incompréhensible sur Tacalfred. A l’origine une simple relance à la main. Ibrahimovic traînait dans le coin et s’était fait un plaisir de profiter de la bévue. Samedi, face aux Verts, l’agaçant Agassa a remis ça. Cette fois, c’est Erding qui a exploité le caviar. Deux cadeaux en deux matchs. Même si Noël approche, cela fait beaucoup pour un seul et même homme. « J’ai vu certain joueurs qui m’ont énervé », fulminait le président rémois Jean-Pierre Caillot après la gifle de Geoffroy-Guichard. Paradoxalement, pas sûr que Kossi Agassa fasse partie des joueurs visés. Aussi étrange que cela puisse paraître, le gardien rémois est même capable d’être le héros face à Sochaux, mardi. Comme si de rien n’était.