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TOGO/Dossier Bodjona : Le juge a tenté en vain d’inculper doublement un témoin assermenté
Publié le mardi 3 decembre 2013  |  togosite.com


© Autre presse par DR
Pascal Bodjona, l’ex ministre de l’Administration territoriale, de la collectivité locale.


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Que nos lecteurs ne se fatiguent pas de lire chaque jour sur ce site, les incongruités inimaginables que continue de servir la justice togolaise.

Comme nous l’avions annoncé, l’ancien ministre de l’administration territoriale, Pascal Bodjona était convoqué pour comparaître par devant le juge chargé du quatrième cabinet d’instruction ce lundi à 9heures. L’homme a répondu sans protocole à cette convocation.

Et comme on pouvait s’y attendre, un autre plan surréaliste et inhumain était à nouveau préparé pour neutraliser le redoutable homme politique.

Le juge d’instruction lui indique qu’il souhaitait l’inculper à nouveau dans la première procédure et ce en application de l’arrêt lâche rendu par la cour suprême le 21 novembre dernier.

Komi Somdina a tout faux. Ce juge et ses mandants n’ont pas compris qu’en aucun cas, l’on ne saurait inculper doublement un prévenu dans une même affaire.

Pascal Bodjona est déjà sous une inculpation fantaisiste dont la procédure encourt nullité quasi certaine.

Ce dossier encore en souffrance auprès de la chambre d’accusation devrait être appelé le 4 décembre prochain pour être inévitablement annulée à moins que les pourfendeurs du droit au Togo ne trouvent encore d’autres astuces de leur laboratoire pour les sortir sans honte à la face du monde.

Mieux, même si la procédure en question venait à être annulée, il n’est nullement envisageable d’ordonner une nouvelle inculpation dans la première procédure d’autant plus que l’arrêt rendu par la cour suprême n’a pas tranché la question du serment fait par Pascal Bodjona lors de sa première audition le 10 août 2012.

Faut-il le rappeler à ces mécréants incultes, le serment est un engagement solennel qui lit l’assermenté à son Dieu. Il est irrévocable à moins que cette révocation ne vienne de son auteur lui-même.

Il appelle l’exercice soutenu de la foi et de la croyance qui viennent de l’intime conviction de celui qui prête ce serment. Comment alors peut-on d’autorité lui enlever sa foi ? Il n’y a qu’au Togo que de légers magistrats peuvent imaginer une telle formule de parjure.

De plus, les faits sur lesquels s’appuient les poursuivants de pascal Bodjona se sont produits au moment où ce dernier était ministre et d’ailleurs pas des moindres. Et l’article 422 du code de procédure pénale a bien prévu la procédure par laquelle la justice recueille les dépositions des membres du gouvernement et bien d’autres personnalités du pays.

Jamais un petit juge d’instruction ne saurait recueillir vulgairement la déposition d’un membre du gouvernement, c’est au président de la cour d’appel que revient cette responsabilité.

Encore que ce dernier ne peut prendre qu’une déclaration écrite au bureau du ministre concerné où à son domicile mais nécessairement après une autorisation écrite du Président de la République.

Mais alors, que voulaient faire Komi Somdina et le neuvième substitut ce jour vis-à-vis de Pascal Bodjona ? C’était juste une blague de très mauvais goût.

Face donc à ces arguments béton, le juge d’instruction s’est résolu à suspendre la séance pour une heure, le temps pour lui et son procureur de quitter le bureau pour aller recevoir les instructions des oracles tapis dans l’ombre de Faure Gnassingbé.

A leur retour, plus d’une heure après, ils ont simplement demandé au ministre Bodjona et ses avocats de regagner la maison en attendant de voir s’ils pourraient encore lui envoyer, un jour ou l’autre, une autre convocation pour une éventuelle comparution.

Voilà donc comment fonctionne la fameuse justice togolaise.

Il a donc fallu que le ministre Bodjona et ses avocats mouillent le maillot pour expliquer à nos juges ce qu’ils ont en réalité à faire en tant que techniciens du droit.

Ce énième coup, s’il avait réussi aurait alors fait de Pascal Bodjona un témoin assermenté mais doublement inculpé dans une même et unique affaire

Où se trouve alors cette justice dont on tente de nous rebattre les oreilles ?

Où est-elle dès lors que le juge d’instruction et son procureur sont bien obligés, avant de prendre une décision, de quitter leur bureau pour aller s’expliquer et recevoir des instructions et l’onction des petits diables du palais ?

Où est cette justice où les juges instruisent uniquement à charge et se comportent en laquais complètement réduits aux bottes du politique ?

Peut-être que l’heure de la révolution de cette justice est en train de sonner. Attendons de voir pour aviser.

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