La rentabilité des banques togolaises et des établissements étrangers implantés dans le pays s’est accrue en 2015 dans un contexte de baisse des taux d’intérêts et de développement des services aux clients.
A la fin septembre 2015, l’activité bancaire, mesurée par le total bilan, a progressé de 12% sur un an, pour s’établir à 1813,1 milliards Fcfa, en liaison avec la hausse des dépôts et des crédits et au développement du réseau bancaire.
Les ressources ont augmenté de 7,2% sur la même période pour ressortir à 1.359,9 milliards, du fait de l’accroissement des dépôts.
L’encours des crédits bancaires s’est établi à 1.060,0 milliards, au 30 septembre 2015, contre 903,9 milliards un an plus tôt, soit une progression de 17,3% sur un an.
La rentabilité du secteur s’est accrue de 136,4%, sous l’effet de la hausse du produit net bancaire et des reprises de provisions. Le coefficient d’exploitation s’est amélioré de 1,0% de pourcentage en ressortant à 67,3% à fin septembre 2015, contre 66,3% il y a un an.
On observe également une croissance de l’activité d’intermédiation.
Cependant, la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) note une dégradation de la solvabilité du secteur.
Le ratio de fonds propres sur les actifs pondérés des risques est passé de 7,8%, au 30 septembre 2014, à 7,5% à fin septembre 2015.
Il est observé également une progression continue des créances en souffrance qui sont passés de 52,4 milliards en septembre 2014 à 70,9 milliards à fin septembre 2015, entraînant une hausse du taux de dégradation du portefeuille de l’ordre de 16,1%.
Pour Kossi Ténou, le directeur national de la BCEAO, la situation est globalement satisfaisante. Il recommande cependant un renforcement de la solidité du système bancaire, une réduction des freins au financement de l’économie et une sécurisation des dépôts de la clientèle.
14 banques et deux établissements financiers sont implantées au Togo.