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Interview de Gabriel Sassouvi Dosseh-Anyron : «Une urgence s’impose : il faut obligatoirement opter pour l’équilibre des forces en présence»
Publié le dimanche 20 decembre 2015  |  AfreePress


© Autre presse
Gabriel Sassouvi Dosseh-Anyron, président du parti Le Nid


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L’opposition togolaise peut-elle un jour réaliser l’alternance politique au Togo ? Gabriel Sassouvi Dosseh-Anyron, le président national du parti politique « Le Nid » y croit mais pour y arriver, il persiste et signe dans une interview accordée à l’Agence de presse Afreepress que seule une «urgence s’impose, « l’équilibre des forces en présence ».

C’est en cela que son idée « Agir pour l’unité » devient incontournable, selon lui. Voici l’interview.


Pouvez-vous nous expliquer votre idée « Agir pour l’Unité »?

Rappelons que le soulèvement populaire du 05 octobre 1990 a consacré l’expression de la liberté et de la diversité des pensées politiques. Il a mis fin au Parti unique et à la 3ème République. Ce soulèvement héroïque et historique de la jeunesse togolaise a permis, à coup sûr, l’adoption de la Charte des partis politiques qui a instauré le multipartisme au Togo.


Vingt-cinq (25) ans après, l’alternance au sommet de l’Etat tant réclamée et souhaitée par le peuple, n’est toujours pas réalisée. Au contraire, le pouvoir est passé de Gnassingbé à Gnassingbé. La modification unilatérale de la Constitution de la 4ème République par le RPT est le handicap majeur à l’enracinement de la démocratie sur la terre de nos aïeux, condition sine qua non à l’alternance politique. Le mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour est un bipartisme voilé et de plus, l’agenda électoral (élections législatives suivies 2 ans et demie des élections présidentielles) imposent à l’opposition républicaine et démocratique, une globale approche intégrée, qui ne doit en aucun cas, dissocier les élections législatives des présidentielles, voire des locales. La mise en concurrence des forces républicaines et démocratiques observée pendant les compétitions électorales législatives, par exemple saine qu’elle apparaît, a compromis l’efficacité de l’unité d’action notamment « la candidature unique » aux élections présidentielles. S’agissant des élections présidentielles de 2015, cette concurrence observée au cours des élections législatives de 2013 va conduire à l’éclatement des coalitions, au boycott des uns, à la participation des autres ; bref, à une stratégie d’émiettement des voix des forces républicaines démocratiques, et par conséquent ne pouvant déboucher sur un autre résultat que sur l’échec de l’alternance. Pour sortir de cette fatalité et de la configuration actuelle de notre Constitution, il faut fixer comme objectif, les élections présidentielles de 2020 dans une globale approche intégrée reposant sur le socle efficace d’un programme commun. C’est en ce sens que « Agir pour l’unité » devient incontournable. «Agir pour l’unité », c’est d’abord la recherche de l’efficacité électorale dès la prochaine échéance électorale, l’obligation de la mutualisation de nos forces face à un mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour.

Dans ce cas, une urgence s’impose : il faut obligatoirement opter pour l’équilibre des forces en présence. Pour cela, la première démarche réside dans le regroupement de la famille politique « ablodé » disloquée aujourd’hui en cinq (5) branches, à savoir l’UFC de Gilchrist Olympio, le Parti « Le Nid » de l’ancien ministre Dossey-Anyron, à savoir moi-même, l’ANC de l’honorable Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, le FPD de l’honorable Djimon Oré, voire les Démocrates de l’honorable Nicodème Habia. L’heure de nos retrouvailles a sonné. Nul patriote n’a le droit de manquer à ce nouveau rendez-vous historique. De ce regroupement tremplin, la facilité pour l’organisation d’une table ronde de synthèse des forces républicaines démocratiques deviendrait plus aisée et l’objectif de bâtir le programme commun dont le volet politique sera la mise en place d’une vraie Constituante pour la 5ème République, une féconde réalité.


Au vu de la détérioration des relations entre les acteurs de la famille « ablodé », pensez-vous pouvoir les asseoir réellement autour d’une table ?



De l’incompréhension des options politiques, nous sommes arrivés à un déchirement des uns et des autres membres de la famille politique, à un drame familial imprégné de violence et de reniements. Le sacrifice à demander donc aux uns et aux autres est important, cela n’est guère impossible.
L’enjeu ici, c’est l’avenir et le devenir du Togo. Pour cela, je crois que nous devons tous arriver à un dépassement de nous-mêmes pour l’amour que nous éprouvons pour notre patrie. Et c’est cette vertu cardinale, l’amour de la patrie, qui impose cette mission aux patriotes que nous sommes.


S’agissant du problème de l’aire affectée à la protection de la faune dans l’Oti, votre parti «Le Nid» a prôné l’abandon pur et simple du projet.



Permettez-moi de m’incliner devant les dépouilles des victimes. La répression et l’utilisation disproportionnée de la force face à la population aux mains nues, venue revendiquer son droit légitime à vivre sur sa terre, doivent être condamnées avec toute la rigueur qui sied à ce drame malheureux. Au nom de la paix civile et eu égard aux antécédents dramatiques révélés par la Conférence nationale souveraine en plus des recommandations de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR), le Part « Le Nid » a souhaité l’abandon pur et simple du projet de «renforcement du rôle de conservation du système national d’aires protégées du Togo » (PRAPT). Toutefois, le parti « le Nid » réaffirme son attachement à la protection de la nature et à une vision partagée de l’écologie. L’écologie ne doit pas être perçue par nos populations comme un drame mais un moyen efficace de nous éloigner des désastres climatiques programmés.

La raison doit prévaloir et retrouver son droit de citer. L’abandon de ce projet ne peut être que salutaire à la fracture sociale et à la défiance de l’autorité de l’Etat. D’autres projets réellement plus performants, pourvoyeurs d’emplois notamment la mise en valeur à l’image du projet Songhaï au Bénin, à mieux vulgariser comme modèle pour la riche vallée de l’Oti en matière agricole, devient une urgente nécessité pour la savane. Cette orientation féconde nous paraîtrait beaucoup plus ambitieuse pour le bien-être de la population. Nous devons inscrire des projets marqués aux respects de l’équilibre de l’environnement et mieux, générateurs de revenus. Cette ambition sera sûrement en conformité de la lecture de la population de l’Oti pour le développement intégré et harmonieux de leur préfecture. A coup sûr, c’est là le sens légitime de leur combat. L’homme doit être au centre du développement dans l’Oti, et non la faune.

Le samedi 21 novembre 2015, vous avez marché aux côtés de l’ANC. Est-ce un soutien exclusivement à la population de l’Oti, ou un message politique ?

Oui, c’est un soutien indéniable à la population de l’Oti. Le Nid a voulu exprimer toute son indignation aux drames de nos valeureux compatriotes de l’Oti. Au-delà, c’est aussi l’expression de notre engagement à créer dès à présent, dans l’intérêt de toute la population du Togo, les conditions irréversibles de « Agir pour l’unité », seul gage de l’espoir.


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