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Togo-Burkikna: Ouaga et Lomé en chiens de faïence?
Publié le mardi 22 decembre 2015  |  togosite.com


© Autre presse par Présidence du Faso
Coopération Togo - Burkina: le président Faure Essozimna Gnassingbé chez Blaise Compaoré
Dimanche 20 juillet 2014. Ouagadougou. Burkina Faso. Le Président de la République du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, est arrivé à Ouagadougou pour une visite de travail.


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La diplomatie est l’un des domaines mis en valeur depuis quelques années sous Faure Gnassingbé, avec un Robert Dussey au four et au moulin. Pas plus qu’en fin de semaine dernière, le nouvel ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Togo a présenté ses lettres de créance.


Mais le Togo de Faure Gnassingbé risque de rencontrer une difficulté en matière de coopération sous-régionale, notamment avec le nouveau régime élu au Burkina Faso à la suite des élections présidentielle et législatives. En cause, son implication présumée à l’entreprise de déstabilisation de la Transition, notamment le coup d’Etat manqué de septembre 2015 dans ce pays qui aurait pu compromettre l’avènement de l’alternance tant saluée à travers le monde.

Le nom du Togo présent de bout en bout

Officiellement aucun grief n’a été porté contre notre pays par les autorités de la Transition, ni formellement par d’autres voix autorisées. Mais le nom du Togo a été suffisamment cité dans certains couloirs dans l’entreprise de déstabilisation du processus, à tort ou à raison. Le dernier épisode qui est une sorte de consécration des allégations est relatif au scandale des enregistrements téléphoniques.

Nous abordions déjà le sujet dans notre parution N°2086 du 7 décembre 2015, l’un des enregistrements publiés sur les réseaux sociaux concerne la conversation entre l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, Djibril Bassolé accusé de complicité dans ce putsch de Gilbert Diendéré et une certaine « Rebecca la Togolaise ». Même si tout le monde avait une idée de quelle Rébecca aussi introduite dans l’entourage du Prince togolais il pouvait s’agir, dans leur zèle à défendre l’indéfendable, les vuvuzélas du pouvoir ont lâché le nom de Rébecca Atayi, la patronne de Platine Communication, avant de prétexter une calomnie contre sa personne. D’ailleurs la concernée a avoué au confrère « L’Indépendant Express » avoir bien eu une conversation avec Bassolé, qui serait un ami de longue date, et tenté de botter en touche les accusations, dardant vouloir prendre simplement de ses nouvelles. Mais lorsqu’on prend la peine d’écouter le fameux enregistrement, c’est plus qu’un simple bonjour. Les deux interlocuteurs au bout du fil se parlaient en code, preuve que l’objet de leur conversation était sensible et ils prenaient des précautions. Plein de choses suspectes ont été d’ailleurs dites.

Avant cette affaire d’écoute qui n’est en fait qu’une forme de matérialisation de l’implication présumée du Togo dans ce putsch de Gilbert Diendéré, la main du pouvoir avait été abondamment citée dans des entreprises suspectes. Le confrère Reuters avait rapporté qu’un avion en provenance du Togo dont les occupants ne seront jamais révélés, avait été interdit d’atterrissage à l’aéroport de Ouagadougou, au moment où l’armée loyaliste avançait sur la capitale pour désarmer les éléments du Régiment de la sécurité présidentielle (Rsp) et où les informations sur des appuis de forces étrangères à Diendéré bruissaient. Alors qu’il était attendu le 23 septembre à Ouagadougou pour la réinstallation de la Transition, Faure Gnassingbé ne ralliera jamais la ville. On apprendra plus tard qu’il venait avec deux avions, chose suspecte, et que les deux appareils ont été interdits d’atterrissage. Chose curieuse, ce coup d’Etat des 16 et 17 septembre, le Prince ne l’a jamais condamné, contrairement à la plupart des dirigeants du monde et même africains. Comme pour prouver ce que de droit, le 25 novembre dernier, le très renseigné journal électrique « La Lettre du Continent » a publié un document révélant que « la Côte d’Ivoire et le Togo » sont « épinglés dans l’enquête sur le putsch de Diendéré ».

Les allégations d’implication de notre pays dans la destabilisation du Burkina avaient même commencé depuis le déclenchement de l’insurrection populaire contre Blaise Compaoré. Même si aucune preuve formelle n’était apportée, le nom de notre pays a été, à tort ou à raison, cité dans la répression des manifestations à Ouagadougou. Des voix avaient allégué la participation de militaires togolais à cette répression qui aura emporté plusieurs vies les 29, 30 et 31 octobre 2014. La cruauté inhabituelle dont avaient fait preuve les hommes en arme avait convaincu plus d’un de la présence de forces étrangères, et certains leaders d’opinion n’avaient pas hésité à le relever. Et à l’époque, les Burkinabé avaient voulu s’en prendre aux ressortissants togolais dans ce pays. Il a fallu des appels de certains leaders de la société civile conviant la population à ne pas verser dans la vengeance, pour les épargner.

Ouaga et Lomé en chiens de faïence?

Diplomatie agissante, c’est la nouvelle forme de diplomatie que le pouvoir Faure Gnassingbé privilégie. « Ces dernières années, notre pays a ouvert de nouveaux horizons ; il a tissé des relations diplomatiques avec des pays émergents, parfois dans des contrées lointaines. Cette offensive diplomatique doit aujourd’hui franchir un nouveau cap, en tablant sur le climat de paix et de sécurité dont nous jouissons pour attirer davantage le secteur privé et les hommes d’affaires sur cette terre hospitalière qu’est le Togo (…) Nos efforts visant à capitaliser sur la paix, la stabilité et la sécurité retrouvées pour mieux positionner le Togo, ne pourront atteindre pleinement les résultats poursuivis que s’ils s’inscrivent dans la dynamique sous-régionale et internationale portée par les mêmes objectifs. C’est pourquoi les contingents togolais continueront à prendre une part active au maintien de la paix et de la sécurité partout où ils sont appelés. Notre pays continuera à prendre toute sa part du lourd fardeau que la lutte contre le terrorisme fait peser sur la communauté internationale », chantait encore le Premier ministre Komi Sélom Klassou, lors de la présentation de son discours programme le 29 juin dernier. Des ambitions somme toute légitimes. Mais les relations entre le pouvoir Faure Gnassingbé et le Burkina nouveau risquent de connaitre une froideur.
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