Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Abandonnés, les employés de l’hôtel de la Paix saisissent Faure Gnassingbé
Publié le mercredi 23 decembre 2015  |  icilome


© aLome.com par Parfait
L’hȏtel de la Paix, un éléphant blanc dans le paysage touristique togolais


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les employés de l’hôtel de la Paix, laissés sur les carreaux depuis la fermeture de cet hôtel, n’en peuvent plus. Ils en appellent à la responsabilité du chef de l’Etat. Voici la lettre ouverte qu’ils ont adressée à Faure Gnassingbé



Lettre ouverte des employés de l’hôtel de la paix au président de la République togolaise

Lomé, le 22 décembre 2015
Objet : Demande du payement
Des droits des employés

Excellence Monsieur le Président de la République,

Nous venons par la présente, très respectueusement et, une fois encore, porter à votre aimable attention, la situation critique et délétère dans laquelle l’ensemble du personnel de l’Hôtel de la paix végète et vous en remercions par avance.

En effet, l’Hôtel de la Paix, le luxueux hôtel, classé quatre (04) étoiles, pour rappel, fut l’un des fleurons de l’économie togolaise à son époque. Inauguré le 10 janvier 1975 par votre père, feu Président Etienne GNASSINGBE Eyadema (paix à son âme), il n’est aujourd’hui qu’un plan de mur décoloré, dressé en plein cœur de la capitale, au bord du boulevard du mono, en face de l’Océan Atlantique.

Ironie du sort et, tout comme l’Hôtel en état de délabrement, ses employés également, abandonnés à leur triste sort croupissent dans la misère ambiante sans émouvoir les autorités malgré les diverses démarches, sans cesse croissantes effectuées et les multiples promesses données.

Quels ne furent notre joie et soulagement, après votre accession à la magistrature suprême du pays en 2005, dès que ce dossier a été porté à votre connaissance, de nous rassurer des efforts que vous-même et vos départements concernés mettront en œuvre pour un meilleur aboutissement dudit dossier.

Mais, force est de constater, une fois encore et, avec amertume et regret que depuis plus de dix (10) ans, le problème demeure entier et pis encore, plus crucial à nos jours, malgré vos engagements pris, recommandations et promesses fermes tenues biens que les états financiers définitifs établis et arrêté en collaboration avec les représentants du personnel de l’Hôtel et les responsables de vos divers départements concernés vous soient transmis depuis belles lurettes ;En l’occurrence :le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Tourisme et le Ministère du Travail et des Lois Sociales.

Nous ne perdons pas non plus de vue, nos divers démarches effectuées, toujours dans le même sens, auprès de l’Assemblée Nationale où siègent nos députés élus parmi lesquels notre ancien Ministre de tutelle Monsieur Christophe TCHAO et l’Honorable Selom KLASSOU ( actuel Premier Ministre) nous disait à l’époque en 2008 ceci : « votre problème est sérieux. Il faut avoir un cœur de pierre pour ne pas se sentir concerné. » Et pourtant rien n’y fit jusqu’à ce jour.

De même, nos divers cris de détresse et de désespoir n’ont rien changé quand une partie du terrain de l’hôtel de la Paix a été vendue au « groupe ONOMO » pour ériger un complexe hôtelier à côté de l’hôtel de la Paix ; cet hôtel qui sera inauguré et verra certainement ses portes s’ouvrir dans les mois à venir vu l’état d’avancement des travaux.

Vulnérables, impuissants et face à nos misères quotidiennes et au coût sans cesse élevé de la vie et du pouvoir d’achat dans le pays où ceux qui ont un grain arrivent à joindre difficilement les deux bouts avec la crise qui sévit et la flambée du prix du bol de maïs, aliment de base des pauvres que nous sommes.

Souffrez donc un tant soit peu, Excellence Monsieur le Président de la République, que nos cris d’angoisse et de ras-le-bol, venant jusqu’aux tréfonds de nous, parviennent à vous et touchent votre cœur pour qu’enfin vous nous soulagiez, et que ce refus, de votre part, de nous rencontrer, ne signifie pas que ce dossier est définitivement classé en pertes et profits.

En portant votre assistance aux personnes en danger que nous sommes, sachez, Excellence Monsieur le Président de la République, que ce sont des pertes en vies humaines que vous épargnez, car vous n’êtes pas sans savoir que de zéro (0) mort tout au début du problème nous comptabilisons déjà cinquante-cinq (55) décès dans nos rangs avec un grand regret. Nous ne perdons pas de vue, pour autant, les soixante-dix (70) retraités qui ne touchent que de nos jours une maigre partie de leur pension de retraite en attendant le versement des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et le reste du personnel composé d’actifs, d’extras et de fonctionnaires détachés dont la plupart malades et invalides attendent patiemment votre soutien pour rentrer dans leur droit de recevoir enfin leur lettre de licenciement. Comme dirait l’autre : « Tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir ». Nous faisons donc nôtre cette vérité, nous qui sommes en vie.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires