Il était mercredi à Kouvé pour une opération humanitaire en faveur du C%S de cette localité dont il est originaire et aussi des populations. Au détour de cette opération, le portier togolais de Reims a bien voulu répondre à nos questions sur sa saison sportive et sa position par rapport à la sélection nationale du Togo. Ainsi si Agassa compte faire une seconde manche impeccable pour aider son club à se maintenir en Ligue 1, il ne ferme pas non plus la porte à une convocation en sélection. Ce qui ne s’est plus produit depuis un moment. Il se dit déjà « prêt » pour la double confrontation contre la Tunisie au mois de mars prochain si on le convoquait pour ces matches très capitaux pour la qualification du Togo pour la CAN 2017.
Comment appréciez-vous la première partie de saison du stade de Reims ?
Un peu mitigée vu le classement aujourd’hui parce que, on a bien commencé la saison mais on a eu par après quelques difficultés, moi avec mes blessures et tout ça, je me suis éloigné du terrain pendant quelques temps, on est revenu, on a essayé de tout remettre en ordre mais à la fin, on n’a pas su prendre les points qu’il faut avant la trêve. Aujourd’hui on est dans la zone de danger, dans la deuxième partie de saison, ça va être important de se battre en vue du maintien.
Sur un plan personnel, vous avez contracté beaucoup de blessures. A quoi cela est due ? Est-ce l’âge ou trop de boulot ?
Non, je ne peux pas parler de l’âge, parce que, il y a eu les saisons passées où j’avais joué, j’avais fait ce qu’il fallait et tout mais bon, le footballeur ou tous ceux qui pratiquent du sport en général, il y a des moments où il y a des blessures à répétition mais là je me soigne, je travaille, je fais tout pour être à mon meilleur niveau. Mais si ça revient à chaque fois, ça te freine mais aujourd’hui j’essaye de me battre, comme il faut pour que je puisse reprendre en 2ème partie de saison et j’espère que l’année 2016 va m’apporter de bonnes choses. Et que les blessures seront derrière moi et que je jouerai un peu plus.
Vous y croyez au maintien ?
Oui, bien sûr ! Nous, on est bien parti pour rester en Ligue 1, et on essayera de tout faire et même si c’est la dernière journée, on va tout faire pour se maintenir.
Agassa, l’année 2016 s’annonce, que souhaitez-vous pour le football togolais ?
Aujourd’hui, on est un peu en difficulté mais après, ça dépend de tout ce qui se passe autour. Pour que le football change, tout le monde sait qu’il faut mettre les moyens, il faut qu’il y ait l’organisation mais s’il n’y a pas d’organisation, aujourd’hui dans le football, ça ne peut pas passer.
Il y a la CAN 2017, est-ce que vous croyez à la qualification des Eperviers du Togo ?
Je ne peux pas dire aujourd’hui qu’on ira à la CAN 2017 ou pas. Vous savez dans le football ça va vite. Aujourd’hui on est premier du groupe, demain on peut se retrouver à la dernière place des éliminatoires. Comme je viens de le dire, s’il n’y a pas d’organisation tout peut basculer. Surtout le prochain match en mars contre la Tunisie, je crois que c’est le match qui va être décisif et qui dira si oui le Togo va aller à la CAN 2017 ou pas. J’espère que les dirigeants à la fédération y pensent et feront tous pour qu’on y soit, vu qu’en 2015, on n’a pas été, alors qu’en 2013, on n’y était pas. Etre absent à deux CAN successives, ce sera un peu dommage pour le Togo.
Comme vous le dites, les prochains matches contre la Tunisie seront décisifs. Si jamais on convoquait Agassa pour ces matches, vous répondriez ?
Moi, je l’ai toujours dit à haute voix. Pour le dernier match, on ne m’a pas convoqué mais on a commencé par dire qu’on m’a convoqué. J’ai fait le démenti derrière comme quoi, si on m’avait convoqué, j’aurais pu être là. Oui aujourd’hui si on me convoque, je suis prêt à jouer pour le Togo. Pour le moment, je n’ai pas encore dit que j’ai arrêté la sélection. Le jour où j’arrêterai, je le dirai à haute voix.
Quels peuvent être les conseils d’une icône du football togolais comme Agassa Kossi à ses jeunes frères qui veulent marcher dans ses pas ?
Vous savez, dans le football, il n’y a pas de secret, il faut travailler, il faut être sérieux et après tout le reste suit. Tu peux avoir le talent mais si tu n’es pas sérieux, tu ne travailles pas, tu ne vas pas avancer. Donc si tu veux avancer, il faut travailler, il faut être sérieux dans ce que tu fais, et essayer d’avancer.
Donc le conseil que je veux donner aux jeunes, il faut qu’ils travaillent parce qu’aujourd’hui en Afrique, il y a beaucoup de talents. Mais pourquoi ils ne progressent pas ? Parce qu’il n’y pas les moyens et on ne travaille pas aussi pour accrocher le haut niveau.
Que peut-on souhaiter à Agassa pour 2016?
Que les blessures soient derrière moi pour que je puisse évoluer comme je l’ai fait dans les années précédentes et que je puisse se maintenir avec Reims et essayer de décrocher encore quelques trophées comme j’ai l’habitude de le faire chaque année.