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Politique/La primauté de l’ethnie dans le champ politique est une trahison de la patrie ; c’est une négation de la dignité due à chaque homme, à chaque citoyen (Pr Wolou)
Publié le samedi 26 decembre 2015  |  PSR


© aLome.com par Parfait
Les instances dirigeantes du parti PSR renouvelées pour les 3 ans à venir
Lomé, le 19 décembre 2015. Siège de la MUGET. Pr Komi Wolou, juriste, prend la place de Me Abi Tchessa (ancien ministre de la Justice) au poste de Secrétaire national du parti PSR.


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Congrès du Pacte Socialiste Pour le Renouveau/Discours de bienvenue du Porte-Parole


Camarade Secrétaire National du Pacte Socialiste pour le Renouveau,

Mesdames Messieurs les Présidents et dirigeants des différentes formations politiques,

Honorables invités, Camarades militants du Pacte Socialiste pour le Renouveau

Le Pacte Socialiste pour le Renouveau, par ma modeste voix, vous souhaite la bienvenue aux présentes assises. Nous sommes heureux de vous retrouver en cette occasion solennelle. En répondant à notre invitation vous avez démontré l’intérêt que vous portez à ces assises et surtout vous témoignez de la qualité de l’excellence de nos relations. Nous vous en remercions infiniment.

Nous voudrions aussi exprimer notre reconnaissance à la presse togolaise qui nous a accompagné durant toutes ces années et surtout pour leur contribution inestimable à la lutte pour l’avènement d’une société plus juste et transparente.

A tous les militants avec qui nous avons ensemble mené cette aventure, une reconnaissance particulière. Pour diverses raisons, certains ont abandonné la lutte. Nous les comprenons. Mais il est encore possible de nous retrouver, les raisons qui ont déterminé notre engagement sont encore d’actualité.

Aux différentes formations politiques ou associations avec lesquelles nous nous sommes retrouvés à un moment donné dans les coalitions, nous disons merci pour les actions menées et les sacrifices qu’elles ont consentis.

Nos pensées vont à tous les Togolais qui souffrent quotidiennement de différentes manières. Certaines souffrances auraient pu être évitées ou limitées, nous en sommes convaincus, si l’intérêt général avait davantage prévalu dans les décisions de ceux qui sont chargés de conduire la destinée de notre pays. Nous pensons particulièrement à toutes les victimes des malheureux événements qui ont eu lieu à Mango.

Le monde, à l’heure actuelle, est confronté à des difficultés variées, de nature et d’intensité insoupçonnées il y a encore quelques années. A la souffrance des peuples due à la mauvaise gouvernance s’ajoutent la barbarie, la cruauté des hommes qui ont perdu leur humanité et travesti ce qu’il y a de nobles dans l’être humain.

Les efforts concertés de la communauté internationale ne garantissent pas à court terme des solutions pertinentes et durables. Les inquiétudes sont réelles et légitimes. C’est dire que les défis à relever sont importants et appellent clairvoyance et détermination. Nul n’est à l’abri de ces fléaux. Ils sont à nos portes. Les dangers qui guettent la société nous convient à une prise de conscience de notre responsabilité face à l’histoire. Nous ne pouvons vaincre ces maux par des armes classiques. Il faut une conversion des mentalités qui ne laissent guère de place à la dégénérescence de ce qui constitue l’essence de l’homme. Il faut construire sur des valeurs.

Cette exigence a été de tout temps une préoccupation du Pacte Socialiste pour le Renouveau. L’action politique, en effet, ne peut se bâtir que sur des valeurs. Les valeurs sont pour l’action politique ce qu’est une boussole pour le navigateur. A défaut de valeurs, on est livré à des errements, à des contradictions, à une incohérence, à des revirements imprévisibles, une fois à gauche, le lendemain à droite, ensuite on recule. Ceci est tout autant vrai pour l’homme politique à la conquête du pouvoir que ceux qui détiennent ce pouvoir.

Le Togo notre pays, par son histoire depuis plusieurs décennies, semble condamné à la quête perpétuelle d’une réconciliation introuvable. On pourrait légitimement se demander qui veut-on réconcilier. Les familles ? Les ethnies ? Les gouvernants et les gouvernés ? L’armée et la nation ? Les bourreaux et les victimes ?

Ma profonde conviction est que ce dont nous avons besoin, c’est la réconciliation de l’action politique avec les valeurs fondamentales. Ces valeurs, en effet, constituent le ciment de notre vie en commun. Nous ne pouvons parler le même langage, au-delà de nos différences, nous ne pouvons former un ensemble homogène, nous ne pouvons former une communauté d’intérêt, nous ne pouvons former une nation que lorsque tous nous nous identifions à des valeurs auxquelles tous nous sommes attachées et soumis. Oui, les valeurs ne peuvent être de simples slogans destinés à endormir le peuple, à berner la communauté internationale. C’est un mode de vie, c’est une nature. Nous ne pourrons les professer à toutes occasions solennelles alors que quotidiennement nos comportements s’en éloignent. Lorsque l’on est un responsable, lorsque l’on est un dirigeant, inévitablement, on devient pour une partie du peuple une référence. C’est justement pour cette raison que lorsque l’on s’autorise à investir l’espace public, on est inévitablement comptable devant l’histoire de ses discours et de ses comportements. C’est justement aussi pour cette raison que lorsque l’on est détenteur du pouvoir, un pouvoir qui appartient par ailleurs au peuple, que ce pouvoir soit légitime ou usurpé, il y a des écarts que l’on ne peut se permettre. Transiger sur des valeurs, ce n’est point un compromis, c’est une compromission. Refuser une compromission, c’est un devoir et non la marque d’une radicalité. Le Pacte Socialiste pour le Renouveau dit non à la compromission.

Mesdames, messieurs, vous pourriez légitimement me demander en quoi consistent ces valeurs. Je préfère vous dire ce qui ne peut constituer une valeur. L’argent, les privilèges ne sont pas des valeurs et ne peuvent constituer une valeur. Et pourtant, une partie de l’élite, pour l’argent, pour des privilèges se met au service des groupes d’intérêt qui méprisent l’intérêt général qu’ils ont pourtant pour missions de défendre. Les mœurs ont été travesties et on fait croire à une jeunesse qui se cherche que ce sont les richesses qui déterminent la valeur sociale d’un citoyen. L’élite n’a pas forcément pour vocation d’investir le champ politique. Mais à tout moment, elle a le devoir de dire ce qui doit être et ne jamais se lasser de le faire. Il y a des circonstances dans lesquelles ne rien faire équivaut à faire du mal.

L’ethnie ne peut être une valeur structurante de l’action politique. La primauté de l’ethnie dans le champ politique est une trahison de la patrie ; c’est une négation de la dignité due à chaque homme, à chaque citoyen. Ensemble nous devons combattre ce fléau, rassurer les uns et les autres, proscrire de nos stratégies la préférence ethnique ou alors faire de l’implantation géographique de nos ethnies des structures indépendantes, j’allais dire des Etats.

La conservation du pouvoir ne peut être une valeur, elle ne peut être une finalité. Le pouvoir est un moyen de réaliser le bonheur d’un plus grand nombre. Il est au service des valeurs. Il devient un danger lorsqu’on s’en empare sans une vision claire des valeurs qu’il est censé servir.

Les valeurs qui doivent sous-tendre nos actions sont inscrites dans nos lois. Elles sont mises en relief dans notre constitution. Nous adhérons à ces valeurs par les Traité internationaux que nos Etats ratifient. Nous les proclamons dans notre hymne. Nous les connaissons même si nous les transgressons. Elles sont parfois inscrites dans nos mémoires. Rappelez-vous mesdames messieurs, dans nos familles respectives, lorsque nous étions enfants, l’un des comportements que nos parents sanctionnent plus sévèrement, c’est le vol. C’est la soustraction frauduleuse d’une chose appartenant à autrui. Y a –t-il une différence que le propriétaire de la chose soustraite soit un particulier ou un Etat ? Oui ! Il y a une différence certaine. En détournant les biens publics vous privez l’Etat des moyens de servir l’intérêt général. Vous faites plus de victimes qu’un voleur qui s’en prendrait au bien d’un particulier. Je voulais dire que le détournement du bien public est plus grave que le vol. Alors que les petits voleurs remplissent nos prisons ou sont brulés vifs, ceux-là qui détruisent nos sociétés par leur détournement sont vénérés dans nos quartiers, nos villages, nos villes. Ils sont encensés. Nous devons nous réconcilier avec les valeurs cardinales de l’action publique.

Vive le Pacte Socialiste pour le Renouveau,

Vive le Togo,

Que Dieu bénisse le Togo.

Le Porte-Parole



Prof. Komi WOLOU


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