Les présidents du Togo, Faure Gnassingbé, et du Bénin, Thomas Boni-Yayi, ont posé samedi à Aplahoué (Bénin) la première pierre du barrage d’Adjarala. Un symbole d’une future indépendance énergétique.
Les travaux devraient débuter en mars prochain et vont durer 4 ans.
Le groupe chinois Sinohydro Africa a signé avec le gouvernement du Bénin et du Togo un mémorandum d'entente pour la construction de ce barrage (147 mégawatts) sur le fleuve Mono, un projet commun entre les deux pays.
Le financement de 550 millions de dollars est assuré via un prêt accordé par l’Exim Bank of China.
L’ouvrage permettra d’augmenter les capacités de production en énergie du Togo et du Bénin.
Le projet, initié en 1988, prévoit la construction d’une centrale de 3 blocs (3 X 49 MW) soit 147 MW.
‘L’ouvrage vient à point nommé pour renforcer l’autonomie de nos Etats en matière d’énergie électrique et favoriser pour nos populations un meilleur accès et à moindre coût à une énergie respectueuse de l’environnement’, a déclaré Ably Bidamon, le ministre togolais de l’Energie.
Outre le barrage d’Adjarala, le projet comporte d’autres volets dont les aménagements hydroélectriques de Kétou et de Tététou ainsi que la réhabilitation en cours de la centrale de Nangbéto pour l’augmentation de ses performances.
Le barrage, situé à 97 km en aval de celui de Nangbéto, créera une retenue de 680 millions de m3, juste en amont des chutes naturelles d’Adjarala. Le bassin versant a une superficie de 20 600 km2, le débit moyen annuel du fleuve est de 115,2 m3/s à Adjarala.