Le gouvernement a revu les prix des produits pétroliers à la baisse. Une mesure qui a pris effet vendredi 25 décembre. L’annonce de ce « cadeau de noël » a été faite lors du conseil des ministres du jeudi 24 décembre.
L’essence super sans plomb passe de 595FCFA à 520FCFA, le pétrole lampant chute de 515FCFA à 475 FCFA, le gaz oïl de 640FCFA à 565FCFA.
Cette décision est consécutive à la chute du prix du baril sur le plan international qui tourne autour de 37 dollars actuellement.
La nouvelle est diversement appréciée par la population. Pour certains, le gouvernement aurait mieux fait de diminuer le prix de l’essence à la pompe jusqu’à 500FCFA. La diminution de 75FCFA n’est pas visiblement pour combler leurs attentes.
Chez les pompistes, c’est la joie mesurée. A les en croire, cela leur permettra de réaliser les chiffres d’affaires en constante baisse à cause de la rude concurrence avec les vendeurs de carburant illicite « boudè ».
Mais les vendeurs de « boudè » ne sont aucunement gênés par la chute de l’essence à la pompe. « Le problème n’est pas de diminuer les prix. Même si on diminue jusqu’à 25FCFA, les gens payeront « boudè » parce que non seulement c’est ancré dans les habitudes, mais aussi les rayons de couverture des stations d’essence dans le pays sont très faibles », explique Gerard.
Les conducteurs de taxi ne sont pas visiblement informés. A tort ou à raison, c’est de la spéculation qui est observée en ces temps de période de fin d’année. Certains affirment n’être pas au courant. « Je ne suis pas informé d’une telle décision. D’ailleurs, cela ne va rien changer », affirme Kodjo, conducteur de taxi-moto.
Si le gouvernement peut se satisfaire d’avoir fait un pas en allégeant la bourse des populations, cela ne le dispense pas d’avoir pris du retard. En effet, cette décision était attendue depuis.
Malgré les interpellations des associations des consommateurs et de la presse, les autorités se sont toujours réfugiées sous un pseudo commission chargé des cours de pétrole sur le marché.