Une ONG autrichienne, sur la base de l’indice « Global Democracy Ranking » qui mesure la qualité de la démocratie vient de rendre public, son classement de l’année 2015, en matière de démocratie. Selon son rapport, le Togo figure à la 110ème place dans le classement établi sur la base de la qualité de la démocratie, avec 37,4 points sur 100, dépassant d’un tout petit point tristement la Syrie.
Selon ce rapport publié en Anglais, la Norvège occupe le rang de la meilleure démocratie au monde avec un score de 88,1 points sur 100, suivie respectivement de la Suisse 87 points et la Suède 86,6 points.
La Finlande avec 86 points et le Danemark 85,2 points, ferment le top 5 mondial. Seule la Nouvelle Zélande représente l’Europe dans le top 10, classée 8ème avec 81,7 points. Le Royaume-Uni est 12ème, la France 14ème et les Etats-Unis 16èmes. En matière de progrès démocratique, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, la Madagascar, la Zambie, le Ghana et le Malawi représente l’Afrique. L’Ile Maurice occupe le premier rang en Afrique avec 66,6 points suivie du Ghana 60,5 points. Il faut rappeler que ce rapport ne prend pas en compte la Corée du Nord, la Libye, l’Algérie et plusieurs autres pays.
Pour ce qui concerne le Togo, le pays dirigé par Faure Gnassingbé est classé 110ème sur 113 avec seulement 37,4 points, ne dépassant que la Syrie qui est 111ème avec 36,4 points et la Côte d’Ivoire 112ème avec 30,6 points. Cette position de la Côte d’ivoire se justifie par la longue crise politique qui a secouée le pays entre 2010 et 2015.
Cette chute du Togo qui a dégringolé d’un rang par rapport à l’année dernière où il avait récolté 39,8/100 pour occuper le 109ème rang ne surprend nullement les esprits éclairés. Le déficit en matière des droits de l’homme est devenu un pain quotidien digéré à longueur de journée par Faure Gnassingbé et ses sbires qui violent les yeux ouverts, les droits de l’homme.
Outre le hold-up électoral du 25 avril 2015, l’emprisonnement arbitraire de Pascal Akoussoulèlou Bodjona, Kpatcha Gnassingbé et co-accusés et aussi les présumés auteurs des incendies des marchés de Kara et Lomé restent des faits têtus. L’assassinat des élèves, Douti sinanlengues et Anselme Sinandare, la tuerie et la sauvagerie de Mango, la bastonnade des élèves par les militaires à Gléï sont autant de facteurs qui continuent de plonger le Togo dans les rangs des pays qui piétinent les droits de l’homme. Loin de fermer les yeux sur les réformes économiques biaisées qui en réalité ne constituent que de véritables mécanismes qui favorisent le pillage systématique des ressources du Togo par une minorité bien connue de Faure Gnassingbé.
En matière de liberté de presse, le Togo n’a pas connu d’avancées majeures. En dehors de la liberté d’expression et d’opinion de façade, les journalistes qui osent dénoncer les malversations financières des super-ministres de Faure Gnassingbé connaissent des persécutions par le biais des institutions de la République. L’exemple des journaux Liberté, Indépendant Express et Le Rendez-vous en est une preuve indéniable.
Toujours en matière de violation de la liberté de presse, on peut citer le traitement politique réservé au film documentaire « l’enfer c’est la prison civile de Lomé » réalisé par le Directeur de Publication du groupe de presse Liberté et diffusé sur la télévision Chaine du Futur (LCF) a été révélateur de la mauvaise volonté des autorités togolaises à étouffer la presse à travers un harcèlement juridico-politique, sur la base d’arguments fallacieux. Parlant de l’alternance, le Togo n’est pas au-rendez-vous. Le pays reste régenter par le régime RPT/UNIR avec un pouvoir qui a allé, injustement, de père en fils. Malgré le changement tant annoncé et clamé par les géniteurs du parti UNIR, le constat est tout autre. Les pratiques n’ont pas du tout changé. L’espoir des togolais a été tronqué à travers le hold-up électoral du 25 avril 2015 dernier, avec la proclamation de résultats préfabriqués et dans des conditions très déplorables, avec la triste scène suivie de part le monde sur les écrans de la télévision nationale (TVT).
Pour ce qui concerne la société civile, elle est politisée et majoritairement aux bottes du pouvoir. Un regret amer qui a été suffisamment décevant en 2015 avec la proclamation-validation des résultats frauduleux issus d’un processus bancal et absurde.
Basée à Vienne en Autriche, Democracy Ranking est une initiative indépendante qui produit des rapports annuels sur l’indice de la démocratie dans le monde. Pour cette année 2015, cet indice a étudié 113 pays à travers le monde en prenant en compte 40 indicateurs, et en rapport avec l’évolution de ces indicateurs sur la base des classements déjà établis par la même ONG entre 2010-2011 et entre 2013-2014. Les indicateurs pris en compte sont le politique, l’égalité, le système économique, la connaissance, le système de santé et l’environnement.
Le système politique qui est la base de tout, est noté 50 points sur 100. L’équité genre tant sur le plan socioéconomique que sur le plan éducationnel, le système économique, la connaissance (connaissance de la société, recherches et éducation), la santé et l’environnement sont respectivement notés 10.... suite de l'article sur Autre presse