Les ressortissants centrafricains au Togo ont accompli leur devoir civique: A quand le vote de la diaspora togolaise?

Diaspora

Publié le vendredi 1 janvier 2016 | Icilome

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Lancement officiel et solennel du Programme REUSSITES DIASPORA.
Lomé, le 15 octobre 2015. Cabinet du ministère des Affaires étrangères. L`UE et la représentation togolaise de la BAD appuient le Programme REUSSITES DIASPORA.

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Activités du chef de l`Etat 2016

Plus de la moitié des 700 Centrafricains résidant au Togo ont voté mercredi à Lomé. Ils doivent désigner entre les 37 candidats en lice, celui qui prendra les destinées de leur pays meurtri par le conflit entre la Seleka et les Anti-Balaka. Si le Togo se montre fier d’avoir permis à ces ressortissants de la Centrafrique d’accomplir leur devoir civique, très loin de leur pays, la question du vote de la diaspora togolaise doit revenir à l’ordre du jour.

Quand des milliers de Togolais qui vivent à l’étranger pourront un jour avoir le droit de participer pleinement à la vie politique de leur pays, surtout lorsqu'il s'agit désigner leur président ? La question n’est pas nouvelle, mais toujours d’actualité quand ont voit tout le tapage médiatique qui est fait autour de la diaspora dont les assises nationales ont été lancées les 27 et 28 mars 2014.

Le gouvernement s'apprête à récompenser des membres de la diaspora togolaise pour leurs apports multiples en destination de leur pays.

Bien avant l’idée de "Réussite Diaspora", il a été mis en place un programme de la diaspora togolaise qui est coordonnée par Antoine Gbékobou. Ce dernier a promené son bâton de pèlerin à travers les quatre coins en expliquant les mérites de l’initiative du ministre Robert Dussey.

Beaucoup de Togolais vivant à l’étranger ont manifestement adhéré par le biais de regroupement en l’occurrence Togolese foundation, Conseil mondial de la diaspora togolaise.

« C’est une question de choix et de moyens. Le choix parce que notre réseau diplomatique et consulaire est très limité et même si demain on a les moyen pour consacrer le vote des Togolais de l’extérieur, on risque de créer des frustrations de ceux qui sont dans des pays où il n’y a ni consulat, ni ambassade et où nous ne serions pas en mesure de déployer les moyens et de mettre en place les conditions nécessaires pour qu’ils puissent participer au vote », a justifié Gilbert Bawara, le 11 juillet 2014 sur Radio Victoire, lorsqu’il était ministre de l’Administration territoriale.

Des arguments peu convaincants, quand on sait qu’en réalité le gouvernement redoute le vote de la diaspora. Il craint qu’elle vote en faveur de l’opposition. Ce qui en réalité, est évidente. La majorité des Togolais de l’étranger ont toujours décrié la manière dont leur pays est géré. Ils n’ont de cesse de par leurs multiples actions, manifesté leur soif d’alternance, afin de revenir s'installer au pays.

Le vote des Togolais de l’extérieur n’est pas à l’ordre du jour. Il leur faudra attendre. A moins qu’ils fassent pression sur le gouvernement qui prend plaisir à tirer profit de leurs apports multiformes.

Selon le rapport de la Banque Mondiale, en 2014, 438 millions de dollars ont été envoyés au Togo par la diaspora. Paradoxalement, on leur dénie le droit de vote pour leur faire miroiter des mesures comme la suppression des visas. Mince.

A.G.
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