Mercredi dernier, les résultats de l’enquête prévisionnelle macroéconomique 2015 ont été rendus publics. Et déjà, le gouvernement semble être satisfait. Puisque, selon les résultats, les investissements sont en hausse de 34,3% dans les petites entreprises, contre 15,6% pour celles de taille moyenne et de 36,3% pour les grandes entreprises.
Des chiffres qui suscitent des remous chez certains observateurs, parce que la situation économique et financière du Togo vire désormais au rouge.
En effet, le dernier rapport de Fond Monétaire International (FMI) a attesté déjà le sur-endettement du Togo.
Malgré la montée de la dette (estimée à 1536 milliards de francs CFA en 10 ans), et l’ aggravation de la crise économique dans le pays, les résultats de l'enquête prévisionnelle macroéconomique note paradoxalement "d'investissement renforcé au Togo".
Si l’on se réfère à ces prévisions macroéconomiques, tout porte à croire que le niveau d’investissement réalisé par les entreprises privées comme publiques et les exportations se sont renforcés. Ce qui normalement doit améliorer la situation économique du pays. Mais ce n'est le cas.
Il faut signaler que la majorité des entreprises continue de faire face à de différentes contraintes, surtout financières. De plus, le manque d’investissement fait que la plupart des entreprises d’Etat sont déjà au bord du gouffre. La Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) en est déjà la preuve. Elle affiche un déficit de 42 milliards de francs CFA dû aux impayés de l’Etat.
Les résultats révèlent également que les exportations ont progressé de 13,4% dans les entreprises des secteurs secondaires et tertiaires. Et pourtant, le Togo demeure toujours tributaire des importations.
Tout ceci n’est que le reflet de la mauvaise gestion des affaires de l'Etat, et de la prédation économique érigées en règle par une minorité.