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La question des élections contestables et contestées en Afrique
Publié le dimanche 3 janvier 2016  |  Le Togolais


© aLome.com par Parfait
M. Godwin TETEH, écrivain et membre Politique de l’ANC


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Par Godwin Tété

« Un problème bien posé est à moitié résolu » Francis Bacon
« Là où il ya une volonté, il y a un chemin » Général Charles de Gaulle.


Le dimanche 20 décembre 2015, j’ai écouté un débat sur les antennes de Radio France Internationale (RFI), portant sur les fameuses élections qui, en Afrique, à l’exception de quelques rarissimes cas près, ressortent toujours contestables et contestées. Ce débat visait à cerner, à comprendre la raison fondamentale d’un tel état de choses au XXIe siècle.


Mais à mon humble avis, la discussion a plutôt tourné autour du pot. Elle s’en est tenue uniquement à la partie émergée de l’iceberg. Elle n’est pas allée au fond de la situation sociologico-politique concrète en considération. En bref, le débat que j’ai auditionné le 20 du mois en cours n’a abordé qu’un effet au lieu de s’attaquer d’abord et surtout à la cause de cet effet. Voilà pourquoi je prends encore ma plume ici, en vue de remettre, un tant soit peu, les pendules à l’heure

Oui ! Ledit débat a traité les problèmes purement techniques posés par une élection correcte, équittable, démocratique et donc crédible au XXIe siècle. Le débat du 20 décembre 2015 a, dis- je, négligé le fond de la question s’agissant de l’Afrique, à savoir le soubassement, le contexte, les tenants et les aboutissants socio logicopolitiques qui sous –tendent une élection donnée en Afrique. Essayons dès lors d’élucider, quelque peu, ce que le débat sous rubrique a passé sous silence.

1-La raison fondamentale – la cause première –de l’Inacceptabilité des élections en Afrique réside en ceci que « nos » roitelets obscurs post-coloniaux, égocentriques, jouisseurs et tyranneaux n’entendent nullement (!!!) quitter le pouvoir d’État une fois qu’ils y ont accédé. Et ce, quelles que soient la voie par laquelle ils y sont parvenus (!!!), et la durée de temps pendant laquelle ils ont déjà goûté( !) aux vanités de ce monde des humains…

Un exemple tragique est en train de défrayer la chronique : celui du Burundi- qui se passe de commentaire.

Un autre cas, celui-ci plutôt comique, nous est livré par la République Démocratique du Congo(RDC) .Ici , à juste titre , l’opposition se bat –conformément à la Constitution que le peuple concerné s’est démocratiquement donnée – aux fins d’empêcher un troisièmes mandat présidentiel du chef d’État actuel…

Alors, et comme le ridicule ne tue pas, le roitelet se saisit d’un « article » de cette Constitution pour « accuser » cette opposition « de vouloir porter atteinte à la sûreté des institutions de l’État démocratiquement( !) mises en place ». Et de brandir la foudre (!!!) contre cette opposition…
Il est clair, il est évident que, dans de telles conditions, ces roitelets d’un autre âge ne peuvent que mettre tout en œuvre, faire des mains et des pieds, remuer ciel et terre pour frauder, traficoter, manipuler à n’en pas finir afin de pouvoir s’agripper ad vitam aeternam aux rênes du pouvoir.
Ce qui est à la fois drôle et affligeant, c’est que « nos » roitelets attardés exhibent toujours une imagination remarquablement fertile chaque fois qu’il y va de protéger leur règne éculé, alors que, pour ce qui concerne le bien–être matériel et immatériel de leurs peuples respectifs, le développement viable et durable de nos pays, ils brillent par une incurie qui crève les yeux !

2. Auteur des roitelets néocoloniaux gravite une clique de « lettrés » ″lankonyistes″ [=adeptes fieffés de la politique du ventre] qui s’affiche plus zélée( !) que le « patron »…

3. Le chômage chronique étant devenu une seconde nature sous les régimes postcoloniaux africains, une bonne couche de nos jeunes ne trouve son « salut » qu’en endossant l’uniforme des policiers, ou des gendarmes, ou encore et surtout des militaires. De ce fait, « nos »forces armées s’avèrent, dans bon nombre des cas, des instruments peu républicains, plutôt prétoriens : à la dévotion, au service et à la solde d’un individu ou d’un clan…

Dans ces cas, ces forces armées contribuent à garantir les fraudes électorales… et à mater, au besoin, les simples citoyens si, d’aventure, ils résistent –même les mains nues –au bon vouloir du « prince ».

4.Le taux encore trop élevé de l’analphabétisme des masses populaires –notamment dans les zones rurales – l’oppression, l’exploitation et l’extrême paupérisation néocoloniales d’origine endogène, la misère noire, l’entretien –par les tenants du pouvoir en place – du tribalisme et du régionalisme ,toutes choses qui freinent nos peuples quant à une auto-conscientisation, une auto-mobilisation et une auto–organisation conséquentes...Toutes choses qui désarment nos peuples face aux mascarades, aux palinodies, aux truquages, aux manipulations électoraux éhontés en Afrique.

5.″Last, but not least″ [Dernière, mais non la moindre des choses], l’attitude généralement plus complice que neutre – de la soi-disant « communauté internationale », contribue, elle aussi, à rendre non crédibles…les élections postcoloniales et néocoloniales sur le continent africain.

Voilà les maux causals premiers, incontournables, qu’il sied de guérir avant et pour s’attaquer valablement aux exigences purement techniques qui, au XXIe siècle, apparaissant comme des problèmes relativement mineurs. Assurément !

Alors, peuples africains !

Comme dirait l’ex-Directeur général de l’UNESCO : Amadou Mahtar M’Bow, «Votre temps est arrivé!» Levez-vous, comme un seul homme ! Conscientisez-vous ! Mobilisez –vous ! Organisez –vous ! Et prenez vos destinées entre vos propres mains !!!

Salut !

Paris, le 21 décembre 2015
Godwin Tété
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