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Pour l’année 2016, Agbéyomé KODJO rêve d’un Togo uni et prospère
Publié le lundi 4 janvier 2016  |  AfreePress


© aLome.com par Lakente Bankhead
Agbéyomé Kodjo ne sera pas candidat à la présidentielle 2015
Lomé, le 31 janvier 2015. Hôtel Sancta Maria. Investi comme Président de la formation politique OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l`Union un Togo Solidaire) à l’issue d’un congrès de deux jours, Agbéyomé Kodjo a indiqué qu`il ne sera pas candidat à la présidentielle de cette année. L`ancien premier ministre a justifié son choix par la multiplicité des candidatures au sein de l’opposition.


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Comme à l’accoutumée, la formation politique OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire) a adressé ses vœux de nouvel an au peuple togolais par son président national, Messan Agbéyomé KODJO. Dans un message de 5 pages dont Afreepress a reçu copie, l’ancien Premier ministre exprime ses plus profondes « pensées » à l’endroit des Togolais.

Agbéyomé Messan KODJO a « une pensée à l’endroit de nos forces de sécurité et de défense » qui sont en opération à l’extérieur du pays. « Je pense autant aux malades sur leur lit d’hôpital, aux personnes détenues dont j’imagine les conditions de vie carcérale, et à ceux qui sont sur les théâtres extérieurs de conflits, je veux parler de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, qui œuvrent pour la paix, là où elle est en péril, sans économie, pour les menaces qui pèsent sur leur vie, et sans doute habitées par la nostalgie du pays qui leur étreint le cœur en ce moment de partage et de joie. Je leur souhaite à tous, courage, bravoure, et les invite à demeurer dans l’Espérance », souligne M. KODJO dans son message qui accorde une importante place aux grands sujets ayant marqué l’année 2015, aussi bien sur le plan national qu’international.

Dans son message, le président national de la formation OBUTS fait un triste constat, celui de la faiblesse de l’opposition togolaise, dont lui-même est issu. Une opposition qu’il présente comme « divisée et désorganisée » et qui « paraît n’avoir pas été en capacité de tirer les leçons du passé ni de se rassembler sur l’essentiel ». Pour résoudre ce problème, il faudrait, recommande Agbéyomé Messan KODJO, de la tolérance, de l’objectivité, la reconnaissance du mérite de chacun et le respect de l’autre. « Nos différences ne sauraient être source de divisions et nos diversités source de discordes », martèle-t-il avec force et détermination.

Repenser l’aspect social

L’homme n’oublie pas les événements marquant de Mango ayant occasionné la mort de six personnes et fait des blessés graves en marge d’une manifestation de protestation d’une association contre l’instauration d’une aire protégée dans cette localité. Ces événements, constate Agbéyomé Messan KODJO, auraient pu être « évités » pour peu, insiste-il qu’un « constant souci d’écoute et de concertation constructive structure les relations entre les autorités locales et les populations concernées ». Pour éviter la répétition de ces événements, l’ancien homme de main de feu Général Gnassingbé Eyadema, préconise la « décentralisation des compétences de l’État », afin, dit-il, de faire vivre les collectivités territoriales et de conférer au citoyen de base le statut d’acteur engagé, responsable du développement de son propre milieu.

Pour réussir dans cette mission, il recommande un « audit et/ou l’évaluation » des Délégations spéciale afin, pense-t-il, de les mettre en adéquation avec les attentes des usagers des services publics municipaux. « Notre démocratie en construction, doit promouvoir un dialogue social tripartite, constructif, et permanent entre les partenaires sociaux, les organisations professionnelles, et l’État en vue du renforcement de la cohésion sociale et de l’état de droit », préconise le patron de OBUTS dans son message de fin d’année.

« Notre démocratie pour se consolider a besoin de se nourrir d’institutions fortes, garantissant les libertés individuelles et collectives, la paix et l’impartialité de l’État dans son mode de gouvernance. S’agissant du projet de réformes politiques institutionnelle et constitutionnelle, formellement acté par décret le 9 janvier 2015, en application à la huitième recommandation du Rapport de la CVJR, il nous paraît souhaitable que la Commission de réflexion créée à cet effet, puisse diligemment entamer ses travaux », enchaîne Agbéyomé Messan KODJO qui profite de cette occasion pour condamner les « incivilités qui prospèrent » dans le pays, la « justice populaire qui se banalise », et la « propagation de l’insécurité due à la petite délinquance tant en milieux urbains, qu’en milieux ruraux ». Pour solutionner le problème, Agbéyomé pense qu’il faudrait « encourager les engagements civiques bénévoles », dont, affirme-t-il, le « rôle sera précisément de contribuer au renforcement de la confiance des citoyens vis-à-vis des autorités publiques et à promouvoir leurs devoirs, leurs droits et leurs intérêts de citoyens ».

L’analyse des avancées sur le plan international

Sur le plan international, le Vice-Président du -Bureau International du Forum Francophone des Affaires- salue les importants succès diplomatiques obtenus par la Communauté internationale sous l’égide des Nations Unies à la COP21 à Paris et se réjouit des termes de l’accord contraignant et solidaire adopté. Ce qui traduit selon lui, une prise de conscience universelle à l’inquiétante question du réchauffement climatique et des effets particulièrement néfastes qui en résultent au détriment de l’humanité.

L’entrée en vigueur à partir de janvier prochain des Objectifs pour le développement durable (ODD), retient également l’attention du Président du Groupe Afrique du Bureau International du Forum de la Francophonie. « C’est pourquoi, dans le concert des Nations, les dirigeants politiques aux affaires, ne sauraient mésestimer le programme porté par les -Objectifs du Développement Durable et l’après 2015- adoptés en Septembre 2015 à New York.

Les Objectifs du Développement Durable visent de nombreuses problématiques : mettre fin à la pauvreté et à la faim, améliorer la santé et l’éducation, protéger les océans, et les forêts et réaliser l’égalité des genres et la prospérité pour tous à l’horizon 2030 », rappelle-t-il. « Sur le plan des grandes mutations en cours, à l’échelle mondiale, constat est à relever de ce que de manière irréversible, la troisième révolution industrielle est en marche, celle de la combinaison de l’économie verte et de la dématérialisation des réseaux, dans un monde désormais globalisé. Face à ces mutations d’ampleur significative, les politiques publiques doivent placer au cœur de leurs préoccupations : l’éducation, l’apprentissage, et la formation professionnelle de la jeunesse, le tout porté par des thématiques axées sur l’entreprenariat, sur l’économie verte, sur les nouvelles technologies de communication numérique et sur l’accompagnement concret vers une activité génératrice de revenus décents et stables, car cette frange de notre société, (la jeunesse) est un facteur démographique de la vitalité nationale, de dynamisation de notre économie, et une chance pour la Nation », insiste le président de OBUTS.

Celui-ci n’est pas non plus passé sous silence les grandes activités réalisées par sa formation politique au cours de l’année écoulée.

La première université politique de OBUTS placée sous le thème : « le rôle moteur de la décentralisation dans la consolidation de la démocratie, et du développement partagé », l’investiture d’Agbéyomé Messan KODJO à l’élection présidentielle du 25 avril 2015 qu’il a déclinée « afin de ne pas compliquer l’équation du choix d’un candidat unique de l’opposition », les activités de sensibilisation de ses militantes et militants, l’organisation de la convention des jeunes de ce parti et de celle des femmes, sont entre autres événements qui ont marqué l’année de OBUTS, a rappelé son président qui finit son message en souhaitant pour l’année 2016, la sécurité, la quiétude, la paix pour tous, et surtout « l’accomplissement individuel et collectif au Togo, en Afrique et partout ailleurs à travers le monde ».

A.G.

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