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Fabre, Agbéyomé, Adjamagbo-Johnson et Taama martèlent les réformes et les locales
Publié le lundi 4 janvier 2016  |  Togo site


© aLome.com par Parfait
Hôtel de ville de Lomé, en plein coeur du quartier administratif.
Lomé, le 18 août 2015. Principale mairie de la capitale du Togo.


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Croisement des discours ou messages de vœux des leaders politiques togolais au début de cette année 2016, exercice difficile mais intéressant. De Jean-Pierre Fabre (ANC) à Gerry Taama (NET) en passant par Brigitte Adjamagbo-Johnson (CDPA), et Agbéyomé Kodjo (OBUTS), ces leaders politiques en lutte contre le régime en place ont souhaité de l’avancement dans le quotidien des Togolais et que de meilleures choses pour cette nouvelle année 2016.

Mais loin d’être simplement une occasion de vœux pieux à l’endroit des populations, cet exercice de vœux a rapidement pris son allure politique surtout que ce sont des politiques qui en sont porteurs de ces vœux. C’est ainsi que du premier au dernier de cette liste de quatre opposants dont nous avons revisité les messages, on retrouvera en bonne place la question des réformes et celle des locales, qui sont finalement devenues de vieux contentieux entre pouvoir et opposition au Togo.


Pour introduire cette question des réformes qui a d’ailleurs été abordée par le Chef de l’Etat dans son adresse du 02 janvier aux Togolais, on se réfère à cette interrogation contenue dans le message du leader du NET, Gerry Taama. « N’est-il pas temps de considérer que le prix à payer pour l’alternance, c’est moins de rigueur dans nos positions (comme les occasions manquées d’obtenir les réformes constitutionnelles en 2014), et une main tendue aux cadres et militants du parti qui est au pouvoir depuis plus de 50 ans ? ». Il s’agit là d’une interrogation que d’aucuns jugeront légitime alors que d’autres ne sont pas obligés de l’admettre. Très affecté par l’absence de ligne portant sur les élections locales au Togo en 2016 dans la loi de finances adoptée la semaine dernière par les députés à l’Assemblée nationale, Gerry Taama constate aussi avec amertume que « les questions de réformes politiques, constitutionnelles et institutionnelles ne semblent plus être une priorité du gouvernement ».


En tout cas, en parcourant le message de Jean-Pierre Fabre, ce qui frappe aux yeux est qu’il est toujours accroché à la question de la dernière présidentielle. « La dernière élection présidentielle, qui s’est tenue le 25 avril 2015, a été l’occasion d’un énième coup de force électoral perpétré par le même régime en place depuis plus de 50 ans. Le scrutin est totalement sorti de son cadre légal avec la proclamation unilatérale de résultats provisoires frauduleux par le président de la CENI, alors que seuls les procès-verbaux de 14 CELI sur un total de 42 ont été examinés sans être validés et adoptés en séance plénière ».

«Ensemble avec la coalition CAP 2015, qui a soutenu notre candidature à cette élection, l’ANC a rendu public un mémorandum édifiant sur ce coup de force dont la réalité est corroborée par le rapport de la Mission d’expertise électorale de l’Union Européenne ». Ce sont là des extraits qui ont retenu notre attention. Toutefois, l’homme n’a pas oublié « les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales prescrites par l’APG » qui figurent bien sûr dans une liste de revendications sociopolitiques jugées légitimes au même titre que « la libération de tous les prisonniers politiques, l’organisation des élections locales, l’adoption de mesures d’urgence contre la pauvreté et la vie chère ».


Allant plus loin qu’une simple revendication, Agbéyomé Kodjo, pour sa part trace la piste pour aller à ces réformes au plus vite. « S’agissant du projet de réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelle, formellement acté par décret le 9 janvier 2015, en application à la huitième recommandation du Rapport de la CVJR, il nous paraît souhaitable que la Commission de réflexion créée à cet effet, puisse diligemment entamer ses travaux », a-t-il souhaité.


Grands sont les regrets de Brigitte Adjamagbo-Johnson quant à ce sujet des réformes. Et à l’image de Jean-Pierre Fabre et dans une dynamique qui fait croire qu’il y a eu du copier-coller entre les deux leaders, la Secrétaire générale de la CDPA relève que « l’élection présidentielle d’avril 2015 est sortie de son cadre légal avant et pendant le scrutin, et le système en place depuis 50 ans a déployé des moyens considérables : violations des lois constitutionnelles et électorales ; menaces, intimidations des électeurs et bourrages d’urnes, falsification des procès verbaux, surtout dans la zone septentrionale ; achats massifs de consciences et de voix ; instrumentalisation des institutions ; recours à la force en mettant la CENI sous contrôle militaire. Certains partis de l’opposition ont eux aussi leur responsabilité dans cet échec : refus d’affronter l’adversaire en rang serré ; appel au boycott du scrutin ; campagne contre le candidat de CAP 2015 ». C’est sa manière de manifester sa désolation sur la posture adoptée par certains acteurs politique durant le processus électoral de l’année dernière mais aussi sur la supposée fraude que les partis membres du CAP 2015 ont dénoncé depuis la proclamation des résultats de ce scrutin.

Pour marquer la cohésion dépassant le seul cadre des élections au sein de l’opposition, et dans un sens plus large au sein de toute la classe politique togolaise, bref l’intérêt national, Agbéyomé Kodjo pense que « les enjeux géopolitiques et géoéconomiques d’un monde en mutation exigent de notre modèle démocratique en construction de la tolérance, de l’objectivité, la reconnaissance du mérite de chacun et le respect de l’autre. Car nos différences ne sauraient être source de divisions et nos diversités source de discorde. De toutes nos confrontations d’idées, seul doit prévaloir, le Togo, notre patrimoine commun ». Il appelle dès lors l’opposition à tirer les leçons du passé.

Se voulant plus rassembleur que le président de OBUTS, le candidat malheureux à la présidentielle de 2015, Jean-Pierre Fabre, à qui on a toujours reproché une certaine volonté d’exclusion des autres leaders est convaincu que, « ni la médisance, ni les dénigrements, ni la défection, ni la trahison, ni la lassitude, ni l’abandon, ni les répressions sanglantes, ni les tentatives de déstabilisation, d’où qu’elles viennent, ne doivent avoir raison de notre détermination à poursuivre le combat pour libérer le peuple togolais de l’imposture et de la dictature ».


En tout cas, d’après Gerry Taama, « l’exclusion, le purisme, et certaines formes de régionalisme font le jeu du parti au pouvoir ». La classe politique, du moins la branche de l’opposition est bien avertie que dans les mêmes conditions de température et de pression les mêmes causes pourront produire les mêmes effets si l’on reconduisait les agissements de l’année dernière.


L’exécutif ira-t-il finalement dans le même sens que ces responsables de partis politiques de l’opposition ? En tout cas, rien n’est moins sûr vu que, malgré que les mêmes sujets soient revenus dans le message du Chef de l’Etat, tout laisse croire que les approches ne seront pas les mêmes. Aussi que non inscrit dans le budget annuel, l’on voit mal par quelle alchimie ou avec quel moyen les locales pourront être organisées au cours de cette année 2016.


Pacôme S.

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