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Libre opinion/La dernière cartouche de l’opposition togolaise…
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Jean-Pierre FABRE, candidat du CAP 2015, présente son programme de société à l`approche de la présidentielle d`avril.
Lomé, le 8 avril 2015. Hôtel EDA OBA. Jean-Pierre FABRE et les autres leaders du CAP 2015 présentent leurs "ENGAGEMENTS" pour bâtir un autre Togo.


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Au Togo la politique est un passe temps favori pour des hommes et des femmes de notre pays. On dit que la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires, et il en est de même pour la politique, qui est une chose trop sérieuse pour être confiée à des plaisantins…
Malheureusement chez nous, trop de plaisantins ont pris en otage la politique et on assiste à un ballet infantile incessant de nos prétendus politiciens…

Au commencement était une lutte acharnée, qui a commencé après la deuxième guerre mondiale, pour obtenir l’Autonomie interne, puis l’Indépendance de notre pays. Des hommes et des femmes, déterminés et sérieux, se sont sacrifiés pour obtenir la liberté et la gestion de notre pays par nous-mêmes… Ils ont pour noms, Nicolas Grunitzky, Sylvanus Olympio, Dr AKU, Dr AJAVON, Abalo Firmin, Me Santos, Antoine Méatchi, Fousséni Mama, Martin Sankaredja, Namoro Karamoko, Dr Hospice COCO, Dr Gerson KPOTSRA, Paulin Freitas, etc. …etc. …

L’autonomie, puis l’indépendance acquises, nos politiciens plombèrent très vite la vie politique togolaise, alors qu’une élection transparente et démocratique couronnait le scrutin du 27 avril 1958, qui vit le CUT de Sylvanus OLYMPIO gagner ces législatives, avec une très confortable majorité absolue au Parlement, laissant loin derrière, le Parti du Progrès de Nicolas Grunitzky et son allié Antoine Méatchi, avec moins de 20 % d’élus pour toute l’opposition ! On ne comprit pas alors, pourquoi la tentation de régner en monarque absolu s’empara de Sylvanus Olympio et de ses amis, qui transformèrent leur parti en parti unique, avec même la désignation de Sylvanus Olympio comme Président à vie du Togo ! Les députés de l’opposition furent tabassés en pleine séance parlementaire, les prisons sont remplies d’opposants, une milice dénommée « Ablode sodja » fut créée et sema la désolation dans tout le pays ! Il fallait avoir une pensée unique « Ablodé », sinon, c’était l’exil ou la prison…Même Nicolas Grunitzky, pourtant beau-frère du président Olympio , se retrouva en exil au Bénin !...

Le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio fut assassiné, comme il fallait s’y attendre, et Nicolas Grunitzky le remplaça pour 4 ans, et fut balayé par un deuxième coup d’Etat militaire, comme il fallait s’y attendre, le 13 janvier 1967, dirigé par le lieutenant-colonel Gnassingbé Eyadema ! Pendant les 38 ans de règne du désormais général Gnassingbé Eyadema, on vit la réalité de ce que vaut réellement la classe politique togolaise : les politiciens virèrent du vert-démocrate au rouge-faux-démocrate en 24 heures, et s’accommodèrent à 90 % de la dictature made in Togo !...
Le 5 octobre 1990, survient une insurrection populaire qui instaura une démocratie acceptable par et pour tous… Mais hélas, trois fois hélas, les choses tournèrent vite au vinaigre ! Une flopée de partis politiques, sans aucune assisse idéologique et populaire, pour la très grande majorité d’entre eux, s’installèrent sur l’échiquier politique national…L’UFC de Gilchrist Olympio, le CAR de Me AGBOYIBO, la CDPA du Professeur Léopold Gnininvi, l’UTD d’Edem Kodjo, et le PDR de Zarifou AYEVA émergèrent du lot et une nouvelle Constitution fut approuvée par le peule en octobre 1992, qui devait nous baliser la voie pour une démocratie sans histoire… mais l’ ego surdimensionné des uns et des autres fit tout capoter !...L’opposition boycotta la présidentielle de 1993, qui donnait pourtant Edem KODJO largement en tête de tous les sondages intérieurs et extérieurs du Togo ! Eyadema alla seul à la présidentielle et l’emporta aisément, faute de combattants de l’opposition ! En 1994, Edem Kodjo et Yaovi Agboyibo de l’UTD et du CAR, remportèrent les législatives, malgré le boycott d’une partie de l’opposition, toujours la même, l’UFC de Gilchrist OLYMPIO, avec comme autres ténors, Jean-Pierre Fabre, Isabelle Améganvi, Patrick Lawson et Cie…L’opposition boycotta ensuite les législatives de 1999 qui laissèrent un boulevard EYADEMA au pouvoir, qui opéra une révision constitutionnelle supprimant la limitation des mandats présidentiels !...Dès lors, c’est la foire aux crabes et aux cancres dans l’opposition !


L’Ufc, qui avait une vraie assise populaire, pour ne pas dire populiste, explose et un groupe de ses membres dirigeants créait l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement), composé de militants revanchards capables de lancer des pierres contre le cortège de Gilchrist Olympio, l’homme qui a tant fait pour Jean-Pierre Fabre ! Ce parricide politique est l’une des causes de la descente aux enfers de l’opposition togolaise aujourd’hui, car, si l’UFC était restée intacte, le pouvoir avait du souci à se faire ! Pire, Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC, s’est révélé un piètre politicien, et pire, un plaisantin au pseudo-radicalisme ravageur et mercantile ! Le patron de l’ANC refuse d’aller présenter des vœux de fin d’année au Président, alors qu’il court prendre 500 millions du Président pour son parti et, parait-il, a reçu, avec un sourire béat, des sacs de riz et des caisses de champagne griffés UNIR (le parti présidentiel) à l’occasion du décès de sa mère, maman Fabre, maîtresse connue de feu Président EYADEMA, le père de Faure Gnassingbé ! Ce mercantilisme politico-financier est à l’origine de l’immobilisme de l’ANC, qui ne fait que piler l’eau depuis qu’elle est créée ! Signe plus inquiétant, en dehors de Jean–Pierre Fabre, Patrick Lawson, le No 2 du parti, Eric Dupuy, le chargé de communication (qui sont des vieillards à l’avenir incertain) et Isabelle Améganvi, le No 3 ou 4 de l’ANC (qui a voulu se mettre nue, avec des militantes du Parti, dans les rues de Lomé, pour protester contre je ne sais quel intérêt) le parti est une coquille vide appelé à disparaître à la disparition de ces 4 plaisantins !

Le CAR est un parti qui agonise, depuis que son leader charismatique, Me AGBOYIBO a opéré une vrai-fausse retraite. Crédité de 36 députés sur 81 aux législatives de 1994, le CAR se meurt sous la houlette de Me Dodzi APEVON, leader peu charismatique et peu réaliste, surtout que le Bélier Noir (surnom d’AGBOYIBO) veut, parait-il, revenir à la tête du Parti…

La CDPA a disparu des écrans radar depuis que son leader charismatique, Léopold Gnininvi a jeté l’éponge et que le Parti est tombé sous la jupe de Brigitte Adjamagbo-Johnson ! Celle-ci s’est jetée, avec son parti, dans les bras de l’ANC, et est allée à la présidentielle du 25 avril dernier sous le sobriquet ridicule de CAP 2015. Parait-il que son vœu le plus cher est d’être élue députée en 2018, sur une liste commune de CAP 2015 (pardon, Cap 2018) aux législatives de2018 !...


Pendant ce temps, le parti au pouvoir, UNIR (né il y a à peine trois ans par une mue intelligente et sans heurts du Rassemblement du Peuple Togolais, RPT, de feu Général-président EYADEMA), manœuvre avec habileté et intelligence, et gagne les législatives de juillet 2013, avec 62 députés sur 91 au Parlement, et la présidentielle d’avril 2015 !...


Depuis lors, l’opposition togolaise n’est plus qu’un fantôme boiteux, avec 109 partis qui se sont créés ! L’ANC (16 députés), le CAR (5 députés), ADDI (4 députés), UFC (3 députés), et Sursaut-Togo, 1 député indépendant, ne sont même pas fichus de présenter un front commun au Parlement, pour peser un tant soit peu sur les décisions de notre auguste ASSEMBLEE, et ces 29 députés n’ont pas réussi à présenter, ne serait-ce qu’un seul projet de loi, une seule motion de censure !
Que peut faire un capharnaüm de 108 partis politiques dirigés par des leaders à l’ego surdimensionné contre UNIR ? Rien ! Trois fois rien ! La seule solution viable est que ces partis foireux se sabordent et fusionnent en un ou deux partis de l’opposition, pour affronter UNIR dans les échéances politiques à venir, sous peine de rentrer dans la poubelle de l’histoire ! C’est leur dernière cartouche ! Des primaires auront lieu pour désigner le ou les deux candidats à la présidentielle de 2020, mais moi, j’ai toujours été partant pour un Togo au bipartisme à l’Américaine, avec UNIR, d’un côté et un seul grand parti d’opposition de l’autre ! La grande Amérique n’a que deux grands partis, et le petit Togo a 109 partis, et vous ne trouvez pas que c’est vraiment rigolo ?

Vous savez ce qui risque de tomber sur vos têtes, mes chers frères de l’opposition ? Mon petit doit me dit qu’UNIR est déjà sur le terrain, en train de travailler dur, pour avoir…75 députés sur les 91 aux prochaines législatives de 2018 ! Cette majorité de plus des 4/5 des élus, lui permettra de modifier encore notre Constitution, pour enterrer définitivement l’opposition…

A moins qu’un nouveau leader providentiel de l’opposition n’émerge d’ici là et qu’enfin, nos politiciens comprennent, que la politique est une chose trop sérieuse pour être confiée à des plaisantins…


Dr David IHOU, Consultant en Géopolitique et Stratégie Sécuritaire
Bonne et heureuse année 2016 à nous tous, africains, européens, asiatiques, américains…
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