La gouvernance sadomasochiste des dirigeants togolais et les élèves dans les rues : Après Tsévié, Atakpamé Vogan, Sokodé, Niamtougou rentre dans la danse, le vase se déborde
Publié le mercredi 4 decembre 2013 | Le triangle des enjeux
Togo - Suite à la non satisfaction des besoins des enseignants, ceux-ci ont tenu à leur position selon laquelle durant les périodes de grève, les cours prévus seront considérés comme faits. Cette décision a conduit les apprenants dans les rues de Niamtougou, Sokodé, Atakpamé, Vogan, Tsévié lundi 02 décembre et hier mardi 03 décembre 2013 pour réclamer les cours non faits.
La situation des enseignants qui perdure depuis bien longtemps a fini par devenir de la moquerie des dirigeants et aggrave la situation. Cet état de chose, fait susciter la colère, le traumatisme, voire la révolte chez les apprenants qui en n’ont marre du sadisme des autorités qui n’ont toujours pas pris la peine de se considérer comme responsables pour parvenir à un réel consensus avec les syndicats dans la recherche de solution à ce problème qui dure depuis belle lurette. Conscients de la gravité de l’allure qu’a prise cette année académique 2013-2014 parce que leur avenir est en jeu, les apprenants sont sortis dans les rues de Niamtougou, Sokodé, Atakpamé, Vogan et Tsévié afin de se faire entendre. La raison principale qui a motivé leur descente dans les rues est inhérente au fait que les cours non faits pendant les périodes de mot d’ordre de grève observé par leurs enseignants sont considérés faits. Mais est-ce la faute aux enseignants en mettant les élèves dans cette situation embarrassante ? Non ! Mais la faute est imputable à l’irresponsabilité des dirigeants qui ont préféré continuer dans leur fuite en avant face à la situation au lieu de faire efficacement face aux revendications des enseignants.
Il faut relever que devant l’ampleur de ces manifestations d’élèves, les forces de l’ordre auraient fait l’usage de gaz lacrymogènes pour réprimer les élèves manifestants. Il faut dire que cette année, par rapport aux mouvements des élèves qui ont eu lieu l’année passée, cette fois-ci, ces élèves n’ont pas attendu l’appel des enseignants demandant leur implication dans le problème avant qu’ils ne décident d’agir d’eux-mêmes, comme les dirigeants ont tenté de le faire par le passé. Aussi, est-il que l’exigence des enseignants à ne plus revenir sur les cours n’ont dispensés est dû au fait que des sommes ont été prélevés de leurs salaires. La preuve, un enseignant du CEG s’est indigné de ce que 40 000 F CFA ont été soustraits de son salaire. Il reste à savoir à combien s’élève son salaire mensuel avant que ce montant ne lui soit prélevé.
Il serait probable que ce feuilleton risque d’être prolongé si le gouvernant continue de durcir son cœur. Il faut noter que ce mouvement va s’étendre sur tout le territoire car ça va de ville en ville. Les autorités sont-elles présentes ? Vont-elles se taire pour voir à nouveau le sang des pauvres élèves couler ? Ces enfants qui ne veulent rien d’autre que de remplir leur obligation, celle de s’instruire et de se faire éduquer.
Alors que sera devenue cette année qui a mal commencé tant pour les parents d’élèves, tant pour les apprenants que pour les enseignants sans épargner les autorités compétentes ?
Il serait mieux que toutes les parties concernées s’asseyent afin de trouver une véritable et concrète solution à ce problème pour préserver une bonne condition de travail aux enseignants, afin de ramener les élèves dans les classes et leur assurer une meilleure année scolaire. Sinon le Togo connaîtrait une année blanche. Car à entendre les enseignants après ce prélèvement la situation laisse à craindre le pire : « nous sommes des grandes personnes et nous savons comment gérer la situation.». Cela doit donc interpeller la conscience du Ministre des Enseignements primaire et secondaire Florent Manganawé qui devrait revoir son comportement et corriger son langage.