Le Collectif des transitaires non agréés est entrée en grève depuis hier jusqu’à nouvel ordre. En toile de fonds le problème badge. On a l’impression que dans le vacarme on ne prête pas attention aux propos des transitaires en grève. Car au fond, ils disent quelque chose de très bien réfléchi.
En effet les transitaires non agréés estimés à 8.000 personnes, que ce système de badge met au chômage estiment que leur maintient dans le système profite plus à l’Otr en terme de recette que leur mise à la touche.
Prenant en considération, le fait que l’on peut recenser en une journée de travail environ entre 500 et 1000 déclarations de marchandises et véhicules soit en consommation ou en transit, les transitaires indiquent en exemple que , si on se dit, en prévision de ralentissements, que 200 déclarations ont été faites en une journée et le transitaire est amené à verser comme taxe la somme de 20.000 F cfa pour une marchandise de consommation et 10.000 F cfa pour celle en transite ou encore 10.000 F cfa pour un véhicule de consommation et 5.000 F cfa pour un véhicule en transit, c’est pas moins de 135 millions de F cfa qui seront collectés près de ces transitaires dits informels.
Les transitaires informels sont d’ailleurs disposés à verser une taxe pouvant plafonner jusqu’à 100.000 F cfa pour les marchandises, et 50.000 F cfa pour les véhicules.
Le Secrétaire général du SYNLITOPE, Patrick Akadjao Sizing, trouve qu’en procédant ainsi, ce que l’Otr aura à collecter à chaque fin de mois pourrait d’ailleurs « dépasser 100 fois ce que l’on va percevoir au niveau de la CNSS ou dans la confession des badges.
Ainsi demande t-ils que l’OTR confectionne plutôt des badges que tous les déclarants en douanes peuvent utiliser sur présentation d’une carte professionnelle.
Ce développement n’est pas pourtant dénudé du bon sens. Les observateurs trouvent ainsi donc que dans le bruit et l’agitation il vaudrait mieux faire de prêter attention aux propos des transitaires.