09 janvier 2013-09 janvier 2016. Cela fait trois (03) ans qu’un incendie a ravagé le principal marché de Kara dans la nuit du 09 au 10 janvier. Le lendemain, c’est-à-dire, le 11 janvier de la même année, ce fut le tour du grand marché de Lomé de connaître le mauvais sort. Son bâtiment central est parti en fumée.
Des événements malheureux qui ont ruiné les économies des commerçants surtout des femmes dont certaines sont décédées ; celles qui sont en vies voient leurs vies se résumer en peau de chagrin de jour en jour et leur santé vacillante.
L’enquête diligentée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile est toujours sujette à beaucoup de zones d’ombre.
Si l’enquête des experts français a révélé que l’incendie qui a ravagé les deux marchés est d’origine criminel, les faits et les présumés auteurs présentés par Yark Damehame peinent à convaincre.
Le ministre a présenté des individus au cours d’une conférence de presse dont le principal accusé Mohamed Loum. Ce dernier qui a reconnu les faits va faire un revirement spectaculaire.
Lors de sa confrontation avec l’ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo, détenu dans l’affaire de l’incendie, Mohamed Loum s’est dédit. Il a affirmé avoir été manipulé pour impliquer les responsables du « Collectif sauvons le Togo », dont l’ancien premier ministre était membre.
Il faut souligner la détention d’autres membres de l’opposition entre autres, Napo Tchin et Etienne Yakanou mort en prision.
Un autre rapport va contredire l’enquête diligentée par le gouvernement. Il s’agit du rapport du « Collectif sauvons le Togo » qui a donné de nouvelles pistes sur l’incendie. Mais, cette enquête ne connaîtra pas de suite jusqu’aujourd’hui.
Pendant ce temps, les présumés auteurs continuent de croupir en prison malgré les appels de l’opposition visant à leur libération. Tandis que chez les autorités togolaises c’est le silence radio.
Même les dédommagements de l’Etat à l’endroit des victimes a fait plus de mal que bien. Beaucoup des femmes commerçantes se sont vues remettre des sommes très en deçà de leurs pertes. Elles sont nombreuses à bouder le nouveau site d’installation mise à leur disposition par le gouvernement à Agbadahonou.
Depuis, elles réclament justice afin que les vrais auteurs soient traduits devant la justice. Elles sont très actives au sein de leur regroupement Association des sinistrées des marchés du Togo (ASSMAT).
Trois (03) après, il est toujours difficile pour les Togolais de se faire une idée une sur les tenants et les aboutissants des incendies des deux grands marchés du Togo. Le mystère demeure entier.