Le Bénin célèbre la fête du vaudou ce dimanche. C’est là, en Afrique de l’Ouest, dans l’ancien royaume du Dahomey, que cette religion nouvelle a émergé aux XVIIe et XVIIIe siècles. Dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, les croyances en des forces invisibles et régissant la vie sont toujours vivaces, parallèlement aux religions du Livre. Comment l’expliquer ? Anthony Lattier interroge Djiby Diakhaté, sociologue à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal.
RFI: Pourquoi, en 2016, dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne, y-a-t-il la prégnance d’une spiritualité forte basée sur des croyances qui sont évidemment différentes entre les pays mais qui sont des croyances en des esprits, à chaque fois, et des forces invisibles ?
Djiby Diakhaté: Parce qu’en réalité, 2016 n’a pas gommé toute cette trajectoire historique qui a marqué profondément le fonctionnement des sociétés négro-africaines. Cette trajectoire historique, c’est la spiritualité, c’est la croyance à des considérations animistes et qui fait qu’aujourd’hui, que l’on soit en milieu urbain ou en milieu rural, lorsque des problèmes se présentent, lorsque des opportunités pointent à l’horizon, on a toujours recours à ces considérations pour trouver un réservoir de solutions et nous permette de nous positionner par rapport à l’avenir.... suite de l'article sur RFI