Togo -
Les autorités en charge de l’éducation dans le primaire et secondaire peinent telles des souris dans une jarre à sortir de l’engrenage. Les vrais problèmes qui sont légitimes ne trouvent pas les solutions. Certains à un niveau ont cru que l’usure viendrait à bout faire fléchir leur élan. Mais que nenni ! Par ailleurs, on a tenté aussi d’user de la politique de diviser pour faiblir sans de résultats probants.
L’autre stratégie déployée pour disqualifier les enseignants s’est résumée par un cuisant échec. Il s’était agi de mettre à dos les enseignants aux parents d’élèves en oubliant que les parents d’élèves sont aussi pour la plupart les mêmes enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail et de vie. Certes, la corde est déjà bien raide et les esprits hautement surchauffés et que la petite étincelle peut tout embraser. Alors, tous les actes qui devront être posés devraient aller dans le sens de l’apaisement.
Mais aussi curieux que cela paraisse, c’est le ministre de l’économie et des finances himself qui semble jouer au Zorro avec des relents de pyromanes pour souffler abondamment sur la braise. Il a tout simplement opté sans nul doute de mèche avec son compère Manganawè Florent d’amputer les salaires des enseignants qui ont respecté leur mode de grève lancée par leur syndicat. C’est la provocation de trop qui risque de durcir un peu plus les positions. Qui a intérêt que la situation connaisse un pourrissement ? Pourquoi prendre des mesures aussi impopulaires qui ne sont pas de nature à créer le dégel ? Ceux qui prennent ces décisions du moins insensées n’ont rien à perdre puisque leurs rejetons sont hors frontières dans de bonnes écoles.
Au lieu de forcer, il serait plus sage qu’on démonte tout, qu’on donne des congés anticipés, une question de mettre l’avant congés et les congés même à profit pour discuter et aboutir à des résultats probants qui puissent ramener la quiétude dans nos écoles. De janvier, on pourra refaire un nouveau découpage de l’année scolaire qui ne connaîtra plus aucun heurt. L’avenir de nos enfants se joue, les temps sont critiques et l’histoire ne pardonnera pas à ceux-là qui auront œuvré à hypothéquer l’avenir de toute une génération en berne.
Ni manipulés et encore moins adeptes du pourrissement mais des fonctionnaires qui ne veulent plus être des sous-fifres, des condamnés à vivre comme des rats. Il y a urgence de remonter les bretelles à Ayassor et Manganawé qui jouent aux pyromanes dans la situation très délicate que le monde scolaires connaît.
Obubé
Courrier de la République N°340 du 03 décembre 2013