Le bon sens recommanderait que le gouvernement actuel, en exercice depuis 6 mois déjà, dirigé par Komi Klassou soit purement et simplement balayé. Véritable panier à crabes, les forces exercées par les ministres les uns et les autres s’annulent autour d’impressionnantes faiblesses qui annihilent les maigres forces de ministres qui tentent de tenir le bon bout.
C’est le rendez-vous annuel, une autocritique qui devrait être faite par les acteurs eux-mêmes du gouvernement, le Premier ministre notamment et les différents ministres, mais faute de cette responsabilité politique, nous apportons la critique du dehors.
Le gouvernement Klassou n’est pas fameux, du Premier au dernier. Alors que certains ministres ont donné dans le scandale, d’autres se sont contentés d’échouer sur toute la ligne, mais tout n’est pas que figue…. Certains ont tenté de jouer leurs partitions, même si leurs actions restent étouffées par la majorité des faiblesses. Nous les appelons les ministres de l’Espoir. 2015 s’achève, dans la crise économique et l’austérité, dans l’insécurité frappante et galopante, dans l’isolement systématique du Togo, et dans la misère ambiante des populations. C’est l’une des pires années, qui tire son rideau. Voici 2015 sociopolitique et économique au Togo.
N’eut été la crainte des critiques d’adversaires et de la presse, Faure Gnassingbé aurait déjà mis fin au mandat des ministres du gouvernement actuel. Les résultats obtenus de leur passage pour les six mois ne sont pas encourageants. Loin de la moyenne, nettement loin d’après plusieurs observateurs et cela a sans doute affecté le Togo dans tous les secteurs.
Mais tard vaut mieux que jamais, on annonce un coup de balai, courant janvier-février pour remettre les pendules à l’heure. Comparé au gouvernement d’Ahoomey Zunu, l’équipe Klassou a évolué : elle est restée sclérosée, dénudée de toute initiative, de toute autorité, de toute innovation pour devenir le sosie du gouvernement précédent. Une comparaison qui ne devrait pas permettre à Arthème Ahoomey Zunu de s’enorgueillir et de se frotter les mains dans son petit coin dans une complaisance à démontrer qu’il avait fait mieux. Il était tout aussi exécrable.
Les scandales, en l’espace des six mois, on en a connu sur plusieurs plans. Les échecs, on n’en a pas connu moins mais quelques têtes se sont néanmoins distinguées, méritent d’être saluées, même si eux aussi traînent des boulets qui ne relèvent pas de leur responsabilité personnelle. Les moindres maux, pour résumer. Un coup de projeteur en économie, politique, société, agriculture, infrastructures, sécurité, diplomatie nous permet d’apprécier les différentes catégories.
Catégorie scandales
Yark Damehame
Alors qu’il n’a pas réussi à situer à l’opinion nationale et internationale sur le braquage spectaculaire opéré l’année passée à l’aéroport avec mort d’homme, agent de sécurité et des milliards emportés en live, le ministre Togolais de la sécurité et de la protection civile n’a pas été à la hauteur de sa mission. L’année 2015 est celle du cauchemar en matière de sécurité. Des braquages ont retrouvé leurs droits dans tous les quartiers de Lomé, des vols d’engins roulants avec leur cortège de lynchage des présumés voleurs en toute impunité et parfois devant les forces de sécurité, Yark a failli à sa mission. Une responsabilité qu’il devrait partager avec le ministre de la justice qui n’a pas pris des dispositions idoines pour faire traduire devant les tribunaux les présumés voleurs qui subissent les effets de la vindicte populaire. C’est comme, il n’y a pas de loi qui protège les populations au Togo.
Le scandale dans lequel le ministre de la sécurité a brillé, se trouve être les incidents de Mango, où le Colonel-ministre, ancien Directeur Général de la gendarmerie explique qu’une balle tirée en l’air à titre de sommation est revenue tuer un manifestant en vertical. La gestion même de la crise de Mango dans une incompétence notoire a couté la vie à un commissaire de police, livré par la faute de l’Etat.
Le Ministre de la sécurité a donné dans le scandale au cours de cette année 2015.
On susurre pour l’excuser dans l’échec du maintien de la sécurité et de la protection civile que ses actions sont constamment sabotées par, soit son Directeur de la Gendarmerie le Colonel Massina avec qui les relations ne sont pas bonnes, mais aussi avec un ancien ministre de la sécurité, le Général Titikpina, qui n’accepte pas que Yark Damehame classe sa célèbre opération Araignée dans les placards. Les ordres de commandement en matière de sécurité sont donc dispersés, ce qui pénalise, non seulement les citoyens togolais et les expatriés, mais aussi l’Etat lui-même qui pourrait être secoué par ces conflits au sommet de la sécurité au Togo.... suite de l'article sur L`Indépendant Express