53 ans après son assassinat tragique, le père de l’indépendance Sylvanus Olympio demeure encore dans l’esprit de la nation togolaise et de toute l’Afrique de l’Ouest. En ce jour mémorial, Gilchrist Olympio, président du parti Union des Forces des Changements (UFC) et ses militants se sont rendus à Agouegan, dans la République du Bénin où son corps se repose pour lui rendre hommage par un dépôt de gerbe. C’est après une messe d’action de grâce en son honneur à l’église catholique de Wuiti. Gilchrist Olympio répond à quelques questions de notre envoyé spécial.
Horizon news : Quel souvenir gardez-vous chaque année que vous venez accomplir ce devoir au Bénin ?
Gilchrist Olympio : Je le trouve normal puisque c’est mon père et ma mère qui sont enterrés dans ce cimetière d’Agouegan au Benin. C’est aussi l’histoire au Togo et au Benin parce que la moitié de notre âme et corps se trouvent ici même, du moins en Afrique. Juste dire que nous venions chaque année adresser nos prières au créateur. Ce qui est important, c’est l’amitié et la paix et nous croyons que toute notre existence doit se livrer à conquérir la paix par tous les moyens. C’est ma conviction. Nous prions Dieu de nous aider à améliorer tout ce que nous avons dans nos pays africains dans la conquête de la liberté pour le bonheur des populations. Alors nous prions pour le Bénin aussi, notre pays frère immédiat, pour que la paix y règne surtout en cette année d’élection.
HN : Il a été évoqué, au nom de la réconciliation, le rapatriement du corps du père de l’indépendance. Où en êtes-vous avec ce processus ?
GO : Nous n’avons jamais dit que le corps de mon père serait transféré quelque part. Nous ne croyons pas que cette question est si importante. Il y a des gens qui sont enterrés à des milliers de kilomètres de leur pays mais l’essentiel c’est leur esprit et âme qui veillent sur le pays. Cela fait partie des sujets sur lesquels on a eu à échanger plusieurs fois. Mais, personnellement, ce n’est pas un problème. Le corps et l’âme de Sylvanus Olympio se trouvent au Bénin, non loin de Lomé en paix. Bon ! Nous sommes contents, les Béninois aussi sont contents de l’avoir sur leur territoire, alors nous préférons le garder ici pour le moment. Ce qu’il a combattu de son vivant, c’est la haine, la guerre, la violence et nous voulons que cet idéal soit pérennisé. Peut-être nos progénitures pourront en débattre autrement mais déplacer le corps d’un lieu à un autre, ce n’est pas d’actualité pour le moment.
HN : Quels sont les vœux que vous avez pour le peuple togolais.
GO : On n’a réussi à instaurer la paix et la sécurité dans le pays, nous souhaiterions que cela puisse continuer et que le pays prospère d’année en année. Que les citoyens togolais passent par tous les moyens pour sauvegarder cet acquis. Que les jeunes, surtout, trouvent du travail ; que le panier de la ménagère s’améliore pour tous les togolais.