Les arrivées de touristes internationaux en Afrique ont presque quadruplé en 24 ans, passant de 17,4 millions en 1990 à 65,3 millions en 2014, selon «l’Africa Tourism Monitor 2015», un rapport annuel publié par la Banque africaine de développement (BAD) qui dresse un état des lieux du secteur du tourisme sur le continent.
Ce rapport réalisé avec le concours de la Maison de l’Afrique de l’Université de New York et de l’organisation «Africa Travel Association» (ATA) fait également ressortir que les recettes de l’industrie touristique sur le continent africain ont atteint 43,6 milliards de dollars.
Selon l’organisme britannique World Travel & Tourism Council (WTTC), le secteur du tourisme international a contribué au PIB du continent à hauteur de 8,1 %. Environ 20 millions de personnes travailleraient directement ou indirectement dans ce secteur, ce qui représente 7,1 % du total des emplois en Afrique.
Avec 10,28 millions de touristes, le Maroc a conservé l’an passé le rang de première destination du continent, devant l’Égypte (9,63 millions), l’Afrique du Sud (9,55 millions), la Tunisie (6,07 millions) et le Zimbabwe (1,88 million). L’Egypte a cependant enregistré la plus forte hausse en termes des arrivées de touristes internationaux en 2014, avec 454 000 arrivées de plus qu’en 2013 (+5 % en un an). Viennent ensuite le Maroc (+236 000 arrivées supplémentaires) et la Côte d’Ivoire (+91 000 arrivées).
Le rapport de la BAD souligne, d’autre part, que l’hôtellerie est en pleine expansion en Afrique, indiquant que l’Afrique subsaharienne profite désormais davantage de l’expansion des chaînes hôtelières et du contingent de chambres disponibles que l’Afrique du Nord. Dans ce domaine, le Nigeria, le pays le plus peuplé du continent, arrive en tête du classement, suivi par l’Egypte et le Maroc. Mais c’est en Guinée équatoriale que se développe le plus grand projet d’hôtels en Afrique subsaharienne.
Malgré la sensible amélioration de ses performances, l’Afrique ne représente pour l’heure que 5,8 % des arrivées touristiques et 3,5 % des recettes engrangées à l’échelle mondiale.... suite de l'article sur Autre presse