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Liberté N° 2111 du 15/1/2016

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Sans détour: Et si on faisait aussi un audit de la transition de 1991 au Togo!
Publié le dimanche 17 janvier 2016  |  Liberté


© aLome.com par Parfait
Me Joseph Kokou Koffigoh, ex PM du Togo durant la transition.


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«Celui qui gère de l’argent public doit s’attendre à rendre compte » (Luc Marius Ibriga)
La transition politique mise en place au Burkina Faso à la suite de l’insurrection qui a précipité la déchéance de Blaise Compaoré qui a pris ses jambes au cou, a été saluée comme l’un des processus les plus réussis sur le continent.


La transition, malgré les intentions machiavéliques des forces du mal qui ont voulu la renverser, a tenu et dans le délai. Elle a rempli les missions à elle assignées, en organisant des élections apaisées, libres, transparentes et démocratiques dont les résultats ont été acceptés par tous. Prime à la démocratie, les vaincus ont félicité les vainqueurs. Fait rarissime sur le continent.


Mission accomplie pour Michel Kafando et Yacouba Isaac Zida donc! Un succès d’ailleurs salué et applaudi par toute l’Afrique. Ils le méritaient bien, ceux qui ont dirigé cette transition, pour n’avoir pas cherché à s’accrocher aux délices du pouvoir comme c’est le cas souvent en Afrique. Ils méritent qu’on les ceigne de lauriers. «La Transition sort par le haut, dans la mesure où il y avait deux tâches fondamentales qui étaient confiées à elle.

C’était de tracer le sillon de la réforme de l’Etat et de la société burkinabè, et en second lieu, c’était l’organisation des élections transparentes, crédibles et sincères. Cela a abouti et je pense que les acteurs de la Transition peuvent être satisfaits », s’est félicité le président de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), Luc Marius Ibriga.


Ironie du sort, c’est à ce même Marius Ibriga qu’il est demandé de faire un audit de cette transition. Manifestement, tout n’aurait pas été rose. La transition n’aurait pas été gérée dans les règles de l’art. Au point que le nouveau président fraîchement élu, Roch Marc Christian Kaboré qui a la ferme volonté de lutter contre la corruption, exige un audit.


«Le Président du Faso a souhaité qu’un audit de la transition soit fait. Cette volonté rencontre la volonté des autorités de la transition », a annoncé Luc Marius Ibriga à qui l’ancien Premier ministre de la Transition a remis une lettre afin de procéder à cet audit. « Celui qui gère de l’argent public doit s’attendre à rendre compte », a ajouté Luc Marius Ibriga. C’est tout ce qu’on demande à nos dirigeants, rendre compte à leurs peuple, de la politique qu’ils conduisent prétendument en leur nom. Mais aussi une gestion saine des finances publiques.


D’une transition à une autre, le Togo aussi a connu une transition au début de son processus de démocratisation. Une transition chaotique qui a amené le Togo dans cette situation de dictature rampante qui oppresse depuis un demi-siècle le vaillant peuple togolais.

Ceux qui avaient été choisis pour conduire cette transition et en qui le peuple avait pleinement confiance, l’ont lamentablement trahi en s’alliant aux bourreaux du peuple. Un audit de cette transition permettrait aux Togolais de savoir le rôle joué par chaque acteur et qui nous a amenés dans la situation à laquelle nous sommes aujourd’hui. Il permettra également de faire la lumière sur un crime non élucidé à ce jour, l’assassinat du Coordonnateur du Parti Socialiste Panafricain (PSP) Tavio Amorin. Justement à propos, le ministre de la Santé et de la Population de la Transition d’alors qui se prend aujourd’hui pour un parangon de vertu et d’excellence, donneur de leçon est soupçonné d’avoir donné le coup fatal à Tavio Amorin.

Un audit également des 38 ans de règne de Gnassingbé père et les 10 ans de Gnassingbé fils ne peut être que salutaire pour ce pays.


Médard AMETEPE

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