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Dossier/Le bruit perturbe la mémoire
Publié le dimanche 17 janvier 2016  |  Togo top news


© aLome.com par Parfait & Edem Gadegbeku
Ambiance nocturne dans les rues de Lomé, aux premières lueurs de l`année 2016
Lomé, le 02 janvier 2016. Principales artères de la capitale du Togo.


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Les populations de Lomé sont constamment dans le bruit. Elles y sont confrontées au point d'être parfois inconscientes de la réalité.Dans les rues, au travail, à la maison, le bruit est omniprésent et nuit aux capacités cognitives.

Vivre dans certains quartiers aujourd’hui à Lomé à l’instar de Deckon est devenu un véritable cauchemar. Les klaxons des taxis et motos, le commerce à la criée, les bars dancings, la musique en pompe qui envahit les magasins et les centres commerciaux agressent les populations dans leur existence quotidienne. Aussi les églises « de réveil », sont-elles devenues une véritable source de nuisance sonore.

Les cultes de certains de ces églises se font en plein air ou dans des salles non insonorisées. Le vacarme de ces églises commence à 6 h du matin et dure parfois toute la journée et les veillées de prières se déroulent toute la nuit empêchant les habitants de dormir paisiblement. Plusieurs églises de réveil ont élu malheureusement domicile, au grand désarroi des habitants. A cela, s’ajoute le bruit occasionné par les meuniers qui souvent travaillent du matin au soir sans aucune pose.


Cependant, il est démontré que le trafic routier, la musique excessive, ou encore un travail dans un environnement bruyant altère le système auditif et perturbe le mémoire.

Les effets du bruit sur le cerveau

Des expériences de psychologies expérimentales ont montré que les bruits réduisent les capacités cognitives. Aux états Unies, un accident nerveux sur 3, un internement psychiatrique sur 5 sont dus au bruit, selon les statistiques. Il est démontré par plusieurs études, qu’une exposition prolongée au bruit ou à un son brusque et aigu peut produire des réactions involontaires des systèmes nerveux, vasculaires et glandulaires.

Aux États-Unis, une compagnie d'assurances a fait insonoriser ses bureaux. Les erreurs de calculs ont alors diminué de 50 %, les fautes de frappe de 30 %. Et le rendement général a augmenté de 9%.

C’est à juste titre que les trafics aériens et le fonctionnement des aéroports font l'objet de contestations croissantes de la part des populations riveraines. Le bruit généré par les avions est particulièrement invoqué comme un facteur de dégradation de leur bien-être.

Dans les années 1980, les psychologues Alan Baddeley et Pierre Salamé ont été les premiers à s’interroger sur l’influence du bruit sur les capacités cognitives. Ils ont découvert qu’un bruit de fond constitué de voix diminue l’efficacité de la mémoire à court terme, même lorsqu’on n’y prête pas attention, ou qu’il s’agit d’une langue inconnue.

D'autres travaux ont montré que le bruit peut rendre l’homme introverti, émousser la sexualité et causer de la maladresse dans l'accomplissement des tâches compliquées.
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