Le gouvernement a "condamné" mercredi soir, les "agissements" de certains enseignants, suite à des manifestations de rues des élèves ces derniers jours pour exiger des "cours".
Mercredi, des élèves manifestants ont sillonné certaines artères de la capitale, perturbant parfois la circulation. Ce jeudi, ils sont encore descendus dans les rues, délogeant parfois leurs collègues des écoles privées, a constaté l’Agence Savoir News.
Le secteur de l’éducation est secoué depuis plusieurs semaines par des grèves à répétition des enseignants qui exigent des primes. Ces enseignants ont estimé que les cours prévus durant ces périodes de débrayages sont "considérés comme faits", d’où la colère des élèves.
Selon le gouvernement dans un communiqué rendu public, le "comportement" des enseignants est "incompatible avec la déontologie enseignante".
Le gouvernement "condamne fermement ces agissements qui ont mis les enfants dans la rue et perturber gravement l’ordre public".
"Les auteurs de ces actes seront identifiés et feront l’objet de poursuite, conformément aux lois de la République", souligne le communiqué.
"Dans le souci de protéger les élèves, certains établissements où de graves dysfonctionnements sont constatés, sont fermés jusqu’à ce que le calme revienne", précise le gouvernement, invitant les parents d’élèves à "tout mettre en œuvre pour appeler leurs enfants au calme et à la retenue pour garantir un bon déroulement de l’année scolaire en cours".
Rappelons que les enseignants exigent la signature d’accord devant inclure certaines primes notamment les primes mensuelles d’éloignement et de logement. Le gouvernement leur avait proposé une prime mensuelle globale dite "prime d’incitation à la fonction enseignante" pour l’année 2014 : 10.000 F.CFA pour les enseignants de la catégorie A (soit 120.000 F.CFA/an) et 8.000 F.CFA pour ceux des catégories B, C et D (soit 96.000 F.CFA/an).
Les enseignants ont plusieurs fois rejeté cette proposition, avant de l’accepter lors d’une récente rencontre avec le ministre des enseignements primaire et secondaire Florent Maganawé (Photo), mais à condition d’obtenir une augmentation de 40% sur les salaires en 2015. FIN