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Faure Gnassingbé ne fera pas les réformes ou les fera à sa manière
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait & Edem Gadegbeku
Présentation de voeux au Président de l`Assemblée nationale du Togo
Lomé, le 29 décembre 2015. Siège du Parlement. Les députés et le personnel administratif de l’Assemblée nationale ont présenté les vœux de l’année 2016 au Président de l’Assemblée nationale, Dama DRAMANI. Ce dernier les a conviés à exécuter leurs travaux et organiser des débats au Parlement dans un esprit de partage, de tolérance, de sagesse et d’ouverture.


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«On ne peut pas continuer à faire la même chose tout le temps et espérer des résultats différents ». Le drame que vit le Togo n’est pas une fatalité. Il suffit de faire les choses autrement, comme dans d’autres pays, et les lignes bougeront d’elles-mêmes.


La question des réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’APG, après avoir occupé l’actualité en 2015, est de nouveau sur le tapis en 2016. Cela fait dix ans que Faure Gnassingbé joue au dilatoire, parfois avec la complicité de certains opposants.

Cela fait aussi dix ans que certains responsables de la classe politique continuent de croire que le fils d’Eyadema qui rêve d’un pouvoir à vie, va initier des réformes. Nous l’avons mille et fois écrit que Faure Gnassingbé a confié à des proches à lui que tant qu’il restera au pouvoir, il n’y aura pas de limitation de mandat ni d’élection à deux tours. Cette révélation est passée inaperçue ou a été lue de façon lapidaire par les politiques.


Jean Pierre Fabre, Président de l’ANC, dans son rôle de chef de file de l’opposition, avait déjà saisi le locataire de la Marina par courrier sur la nécessité des réformes. Ce dernier, en réponse, a envoyé son principal opposant à l’Assemblée nationale. Même la rencontre entre les deux hommes n’a rien donné; au contraire le leader de l’ANC a entendu Faure Gnassingbé lui dire en face qu’il n’est pas un enfant de coeur et que l’opposition pose des exigences dont elle n’a pas les moyens.

A l’Assemblée nationale, les députés UNIR ont rejeté, à la surprise, générale un projet de loi introduit par son propre gouvernement. Finalement, dans une confusion totale sur fond de manoeuvres politiciennes, une partie de la classe politique s’est décidée à participer à la présidentielle de 2015 pendant qu’une autre prônait le boycott. L’opposition est sortie de cette épreuve très affaiblie, les populations totalement désabusées, déçues et résignées. Même si la majorité des Togolais souhaite le changement, il faut avouer que le rapport de force, à ce jour n’est pas en faveur de l’opposition qui continue de chercher les ressorts pour rebondir. Et sans rapport de force on ne peut contraindre l’adversaire à céder quoi que ce soit.


Le leader de l’ANC, dans un second courrier en date du 13 janvier dernier a relancé Faure Gnassingbé non seulement sur la question des réformes, mais aussi sur d’autres sujets notamment les détenus politiques, les élections locales, etc. Cette nouvelle initiative va-t-elle pousser le pouvoir à lâcher du lest ?

Pas évident de la part des gens qui déclarent à qui veut les entendre que l’opposition n’existe plus ou est réduite à sa portion congrue. Il est indéniable que Faure Gnassingbé ne bougera pas sur la question des réformes tant qu’il ne sera pas en face d’un rapport de force conséquent.

On se rappelle encore que lors du sommet de la CEDEAO à Accra en mai 2015, il s’est ouvertement opposé au protocole de bonne gouvernance portant limitation du mandat présidentiel à deux dans l’espace communautaire. Peut-on continuer par croire que celui qui s’est opposé ostensiblement à la limitation du mandat présidentiel dans l’espace CEDEAO va se résoudre à faire les réformes dans son pays ?

Même si cela devrait être le cas, Faure Gnassingbé ferait des « réformettes », dans l’unique but de consolider son pouvoir. Il est donc fort probable que le rejeton d’Eyadema, toujours dans le dilatoire, botte en touche les préoccupations de Jean-Pierre Fabre en le renvoyant à la fameuse Commission Awa Nana Daboya chargée des questions des réformes que l’on voudrait « adaptées à notre contexte sociopolitique et historique ». Il n’est plus question à ce jour de prouver une quelconque mauvaise foi du locataire de la Marina. Il s’agit beaucoup plus pour l’opposition de trouver les moyens de rétablir le rapport de force et obliger le pouvoir à respecter ses propres engagements. Toute initiative contraire ne serait que vaine.

Ferdi-Nando
L’ALTERNATIVE – N°491 du 22 Janvier 2016



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