La question du paiement de l’impôt n’est pas contenu dans l’ADN des Togolais. Il faut établir une culture de l’impôt, une culture du civisme. C’est la raison pour laquelle il faut parler de fiscalité et développement. Le terme développement est une partie importante de la formule. Et il faut y travailler et expliquer que c’est indispensable pour assurer le croissance.
Pas évident dans un pays où plus de 60% de la force de travail est informelle. Les contribuables sont donc minoritaires et réticents à l'idée de devoir payer pour les autres.
Les dirigeants de PME/PMI, par exemple, ne font pas preuve d’un grand enthousiasme pour s’acquitter des taxes diverses et de l’impôt sur les sociétés. Il faut aux fonctionnaires de l’OTR (Office togolais des recettes) des relances multiples et des injonctions pour obtenir satisfaction.
Germain Beba, le président de la Chambre de Commerce et d’industrie du (CCIT) se veut indulgent à l’égard de ces contribuables. Le problème, explique-t-il, est une méconnaissance de la fiscalité des entreprises.
Il faut donc les sensibiliser et les informer. C’est justement ce qu’a entrepris la CCIT en lançant une campagne d’explication sur l’ensemble du territoire à destination des opérateurs économiques.
Les dirigeants de la Chambre soulignent que l’objectif de la tournée est de permettre aux entreprises de se mettre à jour avec le fisc et de contribuer à la fois à l’essor de l’économie et au mieux être de la population.