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RD Congo : Le médiateur Edem Kodjo face à une mission difficile
Publié le dimanche 24 janvier 2016  |  Xinhua


© Autre presse
Edem Kodjo, ancien Secrétaire général de l’OUA, ancien premier ministre et aujourd’hui Président de la Fondation « Pax Africana


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KINSHASA, 22 janvier (Xinhua) - Désigné par l'Union Africaine pour mener des consultations en vue du dialogue national inclusif entre différents acteurs politiques en République démocratique du Congo, l'ex-Premier minister togolais Edem Kodjo a terminé la première phase des consultations avec les différents acteurs politiques congolais cette semaine.

Mais d'entrée de jeu, l'envoyé spécial de l'Union Africaine se rend compte de la complexité de la tâche qui lui est confiée en RDC.

En visite à Kinshasa depuis mardi, Edem Kodjo a rencontré respectivement le président congolais Joseph Kabila, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yobuelo, le président de l'Assemblée nationale congolaises Aubin Minaku ainsi que les acteurs politiques de la majorité présidentielle.

Au cours de son séjour à Kinshasa, Edem Kodjo n'a pas pu rencontrer les acteurs politiques de la majorité présidentielle ainsi que les grand ténors de l'opposition congolaise comme Vital Kamerhe de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Felix Tshisekedi de l'UDPS, Mme Eve Bazaiba du Mouvement de Libération du Congo, parti de Jean-Pierre Bemba ou encore Martin Fayulu de l'ECIDE.

Des sources proches du médiateur de l'Union Africaine affirment que M. Kodjo s'entretiendrait avec les acteurs politiques de la majorité et de l'opposition lors de sa deuxième phase de consultations qui auront lieu dans quelques jours.

Au cours de ces échanges, l'ancien secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) aujourd'hui l'Union Africaine (UA), a souligné l'importance du dialogue dans une situation conflictuel comme c'est le cas actuellement en RDC.

Mais déjà, pour beaucoup d'observateurs la tâche s'annonce d'ores et déjà très difficile pour Edm Kodjo. Simplement parce que son idée de dialogue ne cadre pas avec la position de l'opposition congolaise.

Dans une déclaration faite vendredi à Kinshasa, l'opposition congolaise a déjà fait savoir qu'elle va dire à l'envoyé spécial de l'UA qu'elle n'ira pas au dialogue national tel que souhaité par le président Kabila et la majorité présidentielle.

Pour elle, organiser un dialogue équivaut à prolonger le mandat du président Kabila et à violer ainsi la constitution.

"Nous ne sommes pas intéressés par le dialogue. Nous n'avons pas de crise institutionnelle dans le pays pour aller au dialogue. Nous avons une feuille de route déjà bien établie. Il faut que le président Joseph Kabila respecte la constitution qu'il a lui-même promulguée en 2006, il faut le respect de la constitution, l'alternance politique et l'organisation des élections dans le délai constitutionnel", a souligné vendredi Jean-Lucien Busa de la plate forme de l'opposition Front des Démocrates.

La position ferme de l'opposition congolaise de ne pas participé à un dialogue va à coup sûr compliquer la mission de M. Edem Kodjo.

Malgré sa longue expérience politique et diplomatique, Edem Kodjo aura du mal à convaincre les acteurs politiques de l'opposition qui considèrent que le temps qui reste doit être consacré aux préparatifs pour l'organisation des élections législatives et présidentielles dans le délai constitutionnel.

Force est de constater que M. Edem Kodjo a donc un grand défi à relever. Celui de concilier les positions de toutes les parties prenantes afin que la RDC arrive à organiser des élections libres, démocratiques et transparentes dans un climat apaisé et que l'alternance politique se déroule sans la moindre violence.

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