Nelson Mandela n’est plus. Il vient de quitter ce monde qu’il a façonné de manière pacifique. Tous les dirigeants du monde lui rendent un hommage mérité depuis les premières minutes de sa disparition jeudi soir. Le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, très attristé, a trouvé en lui un exemple de la sagesse. Le ministre de la l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Gilbert Bawara pense qu’il restera une source d’inspiration pour les peuples africains. Voici sa réaction.
Quelle a été votre réaction à l’annonce du décès de Nelson Mandéla ?
Une profonde tristesse et une grande affliction. J’imagine que c’est le cas aussi pour tous les Togolais et par-delà notre pays tous les africains et tous les êtres humains à travers le monde entier. Le président Mandela n’était plus seulement le grand homme d’Etat sud-africain, il était devenu un véritable monument africain et panafricain.
Parce que les valeurs qu’il incarnait et qui sont intimement attachées à son combat - la lutte pour la liberté, pour la démocratie, les valeurs de paix et de tolérance, ce sont là des combats et des valeurs qui vont rester à travers les âges et l’espace, des valeurs qu’il a véritablement incarnées. Mandela restera un exemple et un modèle de dépassement, qui a été en mesure, après avoir subi tous les affres que l’on imagine dans son lieu de détention, d’accepter de tendre la main à ses bourreaux et de dire aux sud-africains :
« avançons ensemble et traversons main dans la main le pont de l’espérance et de l’espoir, travaillons pour construire une sud Afrique multicolore et multi raciale. Je crois qu’au-delà des valeurs et de ses combats qui transcendent les âges et qui continueront à être attachées à lui, c’est la dignité et l’éthique même qu’il incarnait. Je veux donc saisir l’occasion pour lui rendre hommage et dire notre admiration à ce qu’il fut et qu’il restera.
Nous les jeunes, on ne l’a peut-être pas bien connu, mais certains événements restent très marquants. Je me rappelle encore de février 1990 alors que j’étais encore jeune étudiant à l’université de Genève. Le jour de sa libération et les jours suivants, j’allais au campus avec ma petite radio transistor accolé aux oreilles pour suivre l’Histoire qui se produisait sous nos yeux. C’est une vraie perte pour l’Afrique du Sud et pour tout le continent Africain voire toute l’humanité.
Barack Obama avait déclaré qu’il ne peut pas vivre sans s’inspirer de cet homme. Il est allé plus loin en souhaitant que les chefs d’état Africain suivent ses pas. Commentaire
Non, ce n’est pas le moment des polémiques et des controverses. Plutôt un moment de recueillement et de deuil. Et comme je le disais tantôt les valeurs qu’il incarnait et qu’il continuera d’incarner et d’inspirer pour les sud-africain, pour les africains, et les autres peuples du monde, les valeurs de paix, de liberté, de tolérance, de démocratie, l’éthique et la dignité qu’il a démontrées doivent demeurer des sources d’inspiration pour nous tous. Il ne s’agit pas simplement des hommes et des femmes politiques.
Mais en tant que citoyens, nous pouvons tirer beaucoup de la vie, des combats, de la dignité et de l’éthique que Madiba incarnait et continuera d’incarner. Parce que Nelson Mandela restera une étoile qui brillera sur les terres africaines et qui ne manquera jamais d’inspirer non seulement les dirigeants et les peuples africains mais les citoyens que nous sommes.
Est-ce la nation togolaise va marquer de manière particulière ce deuil ?
Le chef de l’état Faure Gnassingbé, dès qu’il a appris la nouvelle, a été totalement atterrée et très affligé. Il a donné des instructions pour que dès ce vendredi même les drapeaux soient mis en berne sur toute l’étendue du territoire national en signe de deuil et de recueillement.
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