La Cellule nationale de traitement des informations financières du Togo (CENTIF) a tenu ce jeudi à Lomé, une Assemblée générale constitutive couplé avec le lancement officiel des activités de l’Association des responsables conformité des banques et établissements financiers du Togo (ARCOBEF-Togo), a constaté sur place un reporter de l’Agence de presse Afreepress.
L’objectif visé par cette initiative est de créer un cadre de coopération actif pour des échanges d’informations et de partage d’expériences sur les questions de conformité, en particulier sur les typologies de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme en vue de renforcer la lutte contre la criminalité financière.
Selon Tchaa Bignossi Aquiteme, président du CENTIF, cette idée est nourrie par l’invitation pressante lancée en début de l’année 2014 par le Directeur général du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA). « Les réactions, quelque peu mitigées au départ, ont par la suite été très positives. L’adhésion et le soutien que nous avons manifestés à cette idée portent ses fruits aujourd’hui avec cette cérémonie. C’est la preuve de l’intérêt que nous accordons à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », a-t-il ajouté. L’association qui vient d’être créée n’est pas une structure corporative pour défendre les intérêts d’un groupe, a-t-il rappelé à l’ouverture des activités tout en précisant que « c’est plutôt un outil de travail qu’il faudrait avoir la sagesse d’exploiter, ce n’est qu’à cette condition qu’il donnera la pleine efficacité attendue ».
Cette idée de mettre ensemble les responsables des différentes structures bancaires, selon lui, est mue aussi par les attentats successifs de Paris, du Mali, du Nigeria, de la Somalie et du Burkina Faso. « La surveillance des opérations financières devrait être amplifiée afin de signaler à temps tout comportement de la clientèle ou toute transaction, de petite ou grande valeur, qui rentrerait dans un processus de financement du terrorisme.
La solidarité financière, la paix sociale et d’une manière générale, notre sécurité en dépendent », a-t-il déclaré. « Nous avons besoin d’échanger, de regarder nos expériences, de les partager, c’est ce travail que l’ARCOBEF sera chargée de faire », a relevé de son côté le Directeur général de la Banque Atlantique, Michel Kofi Dorkendo.