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Khaled Igue, les Etats d’Afrique ne peuvent financer seuls leur électrification
Publié le samedi 30 janvier 2016  |  Afrique Actualité




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Le fondateur du think tank Club 2030 Afrique revient sur l'électrification de l'Afrique. Il parle également d'énergies renouvelables qui respectent l'environnement.

Un mot sur think tank Club 2030 Afrique.

Le think tank « Club 2030 Afrique» est une organisation à but non lucratif, créée en 2012 dans le but d'accompagner les pays africains dans leur processus d'émergence. Il souhaite s'engager auprès des décideurs et du grand public, en structurant son action autour de trois piliers : Informer, Débattre et Agir.

Le think tank Club 2030 Afrique a pour ambition de devenir la première plateforme de réflexion en Afrique, porteuse des débats entre la société civile, les entrepreneurs et les décideurs politiques.

A travers ses idées et ses recommandations, Club 2030 Afrique entend peser sur les dynamiques de transformation du continent, qui touchent à l'économie, au développement humain (éducation et santé), à la gouvernance et à la sécurité.


Comment expliquez-vous qu'après plus de cinquante ans d'indépendance, l'on parle encore de d'électrification de l'Afrique ?

On pourrait poser cette question pour l'eau potable, pour les infrastructures de transport et pour le développement de façon globale. La mise en place des projets énergétiques nécessite un investissement important, par conséquent un cadre réglementaire et institutionnel applicable et appliqué.

Les Etats africains ne peuvent financer à eux seuls les lourds investissements nécessaires à l'électrification de l'Afrique. L'une des solutions privilégiées étant le partenariat public privé (PPP), il aurait fallu, depuis plusieurs années mettre en place des cellules de gouvernance pour le pilotage des projets d'une part et pour drainer les flux de capitaux d'autre part.


Il en résulte qu'après les indépendances alors que plusieurs pays d'Asie ou d'Amérique du sud faisaient évoluer leur gouvernance énergétique, l'Afrique faisait face à des enjeux de stabilité politique ou sociale.


Quels sont les principaux obstacles à l'accès à l'énergie en Afrique?

D'abord, nos analyses nous ont permis d'identifier deux obstacles majeurs à l'accès à l'énergie en Afrique:

La taille des marchés nationaux est parfois trop petite pour permettre une rentabilité intéressante aux investissements dans des infrastructures énergétiques très coûteux. Par exemple le Bénin et le Togo ont constitué dans les années 1960 une communauté électrique commune (CEB) pour répondre plus efficacement à la demande en énergie de leur population. L'idée étant justement de créer un marché beaucoup plus attractif et d'optimiser les coûts de production...
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