Depuis le 25 septembre 2013, le Président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) est en liberté provisoire après plus de quatre mois de détention à la prison civile de Notsè pour non respect du secret de l’instruction dans le dossier clair obscur des incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé.
Les autorités judiciaires étaient donc contraintes de libérer le tonitruant Abass Kaboua pour des raisons de santé. Bientôt trois mois depuis cette liberté en demi-teinte le président du MRC se voit empêcher d’effectuer son voyage sur l’Europe en vue de suivre des soins appropriés comme c’est le cas pour les pontes du régime victimes de « l’épidémie » d’AVC.
Abass Kaboua trimballe toujours ses maux au nom des touts puissants juges togolais qui refusent de l’autoriser à se faire soigner.
On se rappelle que c’est suite à des analyses médicales, que des médecins ont attesté que l’état de santé de Monsieur Kaboua reste assez préoccupant et qu’il pourrait faire une crise à tout moment. En traitement depuis de longs mois il devrait se rendre en Europe pour subir une intervention chirurgicale.
Il est de notoriété publique qu’au moindre mal de tête, de dos ou de ventre les autorités togolaises, leurs progénitures, leurs copains et copines se font soignées ou évacuées dans des centres hospitaliers européens pour ce qu’elles appellent des soins appropriés.
Les exemples sont légions, dernier en date, celui du Premier Ministre qui, pour, de sources officielles, une appendicite s’est fait évacué alors que dans nos mouroirs des médecins qualifiés malgré les conditions difficiles font ces genres d’interventions des milliers de fois avec succès.
Nous préférons taire les autres traitements de rien du tout que se payent les barons du régime périodiquement pour se requinquer.
Pourquoi empêcher un citoyen togolais de surcroît un responsable politique de se faire soigner alors même que les juges au service d’un clan et non du droit ont reconnu que Monsieur Kaboua doit se faire soigner. S’il était en parfaite santé sûrement que la justice aux ordres n’allait pas signer sa mise en liberté provisoire après près de quatre mois de détention. La preuve le Commandant Olivier Amah reste en détention à la prison d’Atakpamé pour quel délit on ne sait finalement.
En plus de cela, Monsieur Kaboua s’étonne de ce que de la plupart des inculpés du Collectif Sauvons le Togo. (CST), il est le seul à voir son passeport confisqué.
Certes tous sont en liberté provisoire avec interdiction de sortir du pays sans l’accord du juge. Mais il est aussi vrai que tous les responsables du CST qui ont voulu voyager ont pu le faire. Sauf dernièrement Monsieur Jean Pierre Fabre qui s’est vu refuser de sortir du pays. Mais après, le Président de l’ANC a pu se rendre à Accra pour cause d’obsèques, de même que le Coordinateur du CST Zeus Ajavon qui était à Abuja il y a quelques jours, Aimé Gogué, le Président de l’ADDI continue d’effectuer ses voyages, de même que le Président du PSR, Maître Abi Tchessa, sans oublier que le président d’OBUTS Agbéyomé Kodjo est actuellement en Europe.
Outre la confiscation de son passeport, Monsieur Kaboua est surveillé comme du lait sur le feu. Il ne peut plus assister à aucune manifestation politique publique les jours ouvrables étant fonctionnaire dans l’administration. Mais dans ce pays des fonctionnaires laissent leurs postes vacants pendant des semaines au nom d’une certaine fête traditionnelle ou pour cause de campagne électorale sans que personne ne s’en offusque.
De plus un cahier de présence est ouvert pour le Président du MRC à la justice togolaise. Cahier qu’il doit signer tous les derniers vendredis et tous les premiers lundis du mois.
Le vendredi dernier, dernier vendredi du mois de novembre, Monsieur Abass Kaboua a dû faire le pied de grue pendant des heures, aucun fonctionnaire de la justice n’était venu au boulot. Au moment où il partait, un juge venait récupérer son véhicule, et lui a expliqué qu’il y avait la célébration des 20 ans de l’OHADA qui a paralysé l’institution judiciaire pour toute la journée.
Puisse les faiseurs de lois comprennent que la santé n’a pas de prix ; surtout que ces derniers temps beaucoup de personnalités du sérail donneraient tout pour retrouver une parfaite santé. Le droit « aux soins appropriés » est un droit fondamental inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme et l’Etat à l’obligation de le garantir à tout citoyen qui qu’il soit.
Certains togolais n’ont pas le droit de se faire évacués comme bon leur semble et d’autres de se voir refuser de suivre des soins de santé à cause leurs opinions.
Fabbi Kouassi