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Interview exclusive avec Edem Kodjo sur les sujets de l’heure en Afrique
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  Horizon news


© aLome.com par Parfait
Edem Kodjo présente au grand public la réédition de son célèbre ouvrage «…Et demain l’Afrique».
Lomé, le 30 mars, EDA OBA HOTEL, Salle Orange. Publié en 1985 aux Editions Stock (filiale de Hachette, Paris, France) par Edem Kodjo, «…Et demain l’Afrique», essai de 421 pages, fresque littéraire évoquant la mue incontournable sous diverses coutures que doit connaître le continent noir pour son nécessaire développement, vient d’être réédité par «NEI CEDA Editions» (Côte d’Ivoire).


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Désigné par la commission de l’Union africaine de se rendre au plus vite à Kinshasa ; République démocratique du Congo ; Edem Kodjo, l’ancien Premier ministre togolais, ancien secrétaire général de l’OUA et membre du groupe des sages au sein de l’organisation panafricaine est de retour de sa mission à Kinshasa où il a essayé de faciliter le dialogue entre pouvoir et opposition. Rencontré à quelques heures de la clôture du 26è sommet de l’UA qui se tient à Addis Abéba en Ethiopie les 30 et 31 janvier, l’homme interrogé par la rédaction de l’agence horizon news, a passé sous peigne fin le compte rendu de sa mission et les sujets inscrits dans l’agenda des chefs d’état et gouvernement à cette session annuelle.


Horizon news : De retour d’une mission au RDC en tant que médiateur ; que peut –on retenir des premières actions menées sur le terrain?

Edem Kodjo : De retour ! ce n’est que le début du commencement puisque c’est une mission exploratoire qui m’a permis de rencontrer une bonne partie des acteurs et des protagonistes de l’affaire congolaise, et il est opportuniste de faire le compte rendu. J’avais annoncé que j’irai voir M. Etienne Tshisekedi à Bruxelles et j’y vais dès ce lundi pour prendre contact avec lui car il est l’un des éléments importants dans cet échoppier et puis je descendrai sur Kinshasa où on verra concrètement comment s’amorcer ce dialogue qui me parait nécessaire si on veut résoudre les problèmes convenablement. Des problèmes, je vous avoue qu’il y en a et il faut les résoudre.

Horizon news : Les acteurs eux-mêmes se sentent-ils intéressés par cette médiation ?

Edem Kodjo : Bien évidemment. J’ai même constaté un engouement certain de cette médiation. Je ne savais pas à priori que le dialogue pouvait susciter un tel engouement réel mais dans la même classe politique il y a certains partis politiques qui ne veulent pas prendre part au dialogue ; donc on a encore du travail mais il est important de faire en sorte que tout le monde y participe parce qu’il y a des problèmes fondamentaux qui se posent comme au niveau du processus électoral ; de l’organisation de l’ensemble de la structure, de façon que les textes constitutionnels soient mis en œuvre et que le délai constitutionnel soit respecté. Tout ceci fait partir d’une problématique politique qui nécessite une participation inclusive et donc on fera de notre mieux.

Horizon news: L’Afrique est marquée par la montée fulgurante du terrorisme. Quel regard portez-vous sur l’attitude de l’Afrique face à ce fléau. L’Afrique est-elle bien partie pour lutter contre ce fléau?


Edem Kodjo: Que l’Afrique soit bien partie ou pas ; telle n’est pas le problème. Le problème est de savoir s’il existe une volonté réelle et un effort de mutualisation de toutes les possibilités de défense de l’Afrique contre ce fléau qui est devenu généralisé qui prend des formes et qui sont sournoises parfois imprévisibles. C’est un grand danger, il faut s’organiser pour le combattre ; et je vous avoue que seul on ne peut pas y arriver. Il faut aller vers une mutualisation des forces et qu’à l’intérieur de nos pays qu’on arrive à une mobilisation générale pour essayer d’aider les services de sécurité à régler ce problème. C’est une affaire très sérieuse dont on ne voit pas la fin. Il faut une stratégique très cohérente, multifonctionnelle pour nous permettre de régler le problème. On ne peut pas jeter le moche après l’avoir cogné dans l’affaire du terrorisme ; il faut l’attaquer et essayer de l’éradiquer. Il n’y a pas mille solutions.


Horizon news : Le sujet far de ce 26è sommet est la crise au Burundi. Un accord est-il possible pour que l’UA arrive à envoyer des troupes militaires pour assurer la paix aux paisibles citoyens ?

Edem Kodjo : C’est vrai, ce dossier est inscrit à l’ordre du jour du sommet par les chefs d’état et de gouvernement. Dans cette affaire, il est clair que si les Burundais ne veulent du tout, l’Union africaine ne pourra pas déployer les forces contre leur volonté ; ceci étant il faut avoir quand même une vision claire des choses. Il a des problèmes au Burundi ou il n’y a pas. La réponse est affirmative ! Il faut faire de sorte que ce problème ne dégénère pas et ne devienne pas un conflit régional. Pas un retour du système génocidaire connu dans le passé; je vous avoue que l’Afrique ne l’admettra pas. C’est vrai le débat a eu lieu au Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) et le compte rendu serait transféré aux chefs d’état et de gouvernement. Pour le moment aucune conclusion n’est encore donnée. On verra les résolutions à prendre au moment opportun sur l’affaire du Burundi. Pour le moins, on n’enverra une mission de très haut niveau c’est-à-dire des chefs d’état et de gouvernement pour aller échanger avec M. Pierre Nkurunziza à Bujumbura et voir comment influer les choses sur place. Les décisions finales du sommet nous renseigneront mieux.

(Joseph G. envoyé spécial à Addis Abéba)
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