Une conférence dédicace du livre « Le Mal togolais » s’est déroulée ce samedi au Centre Christ Rédempteur (Brother Home) à Lomé. Fulbert Attisso, auteur de l’œuvre, met un accent sur deux courants politiques (nationalistes et progrès) qui avaient régenté la vie sociopolitique des années de l’indépendance, combat qui se poursuit aujourd’hui entre les héritiers desdits courants.
«Le mal togolais dépasse la seule mésentente entre les partis de l’opposition.
Le mal remonte à la période coloniale », rappelle l’auteur. Il y avait les nationalistes qui cherchaient l’indépendance immédiate et les progrès qui estimaient que le Togo n’était pas encore mûr pour une quelconque indépendance, par conséquent il fallait rester dans le giron du colonisateur. Pire, ces derniers pourraient facilement être assimilés aux partisans de la conception Martinique ou guadeloupéenne, conception à laquelle, l’indépendance ne doit pas être à l’ordre du jour.
Les deux courants politiques se sont affrontés tout le temps. A ce jour, on remarque toujours une certaine transfiguration de ces deux courants politiques qui ont transmis leur idéologie à leurs dauphins en l’occurrence le RPT et l’UFC devenus l’UNIR et l’ANC : c’est cette guerre permanente que Fulbert Attisso désigne par le mal togolais.
Et ce mal a voulu que lorsqu’un courant réussit à prendre le dessus, s’arc-boute au pouvoir pour ne pas laisser la chance à l’autre. Ce qui n’est pas sans conséquences pour le Togo : l’appauvrissement du pays, le dévoiement des mentalités des populations, la corruption, la perversion, la caporalisation des institutions, etc.... suite de l'article sur Autre presse