80 cas de méningite ont été identifiés depuis le début de l’année et 8 décès ont été enregistrés, a indiqué ce mardi Moustapha Mijiyawa, ministre de la Santé. Selon son statistique, c’est la région de la Kara qui paye le plus lourd tribut avec 65 patients atteints et 6 décès déjà enregistrés depuis le début de l’année 2016. Le seuil épidémique à Dankpen a été franchi dans la semaine du 18 au 24 janvier. Les analyses biologiques effectuées en laboratoire indiquent qu’il s’agit de la neisseria méningitidis, une méningite à méningocoque.
Ces chiffres inquiètent les populations togolaises, surtout celles des zones rurales qui vivent dans des conditions très déplorables, notamment les difficultés d’accès à l’eau potable, si elle existe, la sous alimentation, le tout corroboré par l’éloignement des centres de santés des populations. Ce qui met en difficulté la prise en charge rapide des personnes contaminées ou celle qui présentent les signes de contaminations de la méningite bactérienne et non virale.
Cette maladie se manifeste avec un début brutal et une céphalée intense, fièvre, nausées, vomissements, photophobie et raideur de la nuque ainsi que divers signes neurologiques. Normalement, les personnes développant ces symptômes doivent consulter un centre de santé dans les plus brefs délais pour l’administration d’un traitement antimicrobien. Sauf qu’ici, il s’observe le manque de sensibilisation pour permettre aux populations de déterminer les signes de manifestation de la maladie, afin de vite se rendre dans un centre de santé pour y être pris en charge. Malheureusement, malgré ces cas de décès et de contamination, un silence a entouré le phénomène jusqu’à ce mardi où le ministre a choisi d’en parler mais à Lomé la capitale où le taux de contamination tant bien même inquiétante n’est pas plus élevé que celui de plusieurs autres localités.
Ce comportement des autorités togolaises découlent d’une insouciance manifeste vis-à-vis du peuple qui subit les délices du mandat social de Faure Gnassingbé. Un mandat social qui met à rude épreuve le quotidien des togolais qui sont pourchassés comme des bêtes sauvages et par l’OTR, Office Togolais des Recettes, et par la police, la gendarmerie et les militaires, jusque dans leur dernier retranchement.
En dehors de la vie chère et des oppressions et répressions policières, le Togo est aujourd’hui secoué par la méningite qui certainement va faire beaucoup de victime, surtout que nos hôpitaux publics se révèlent de véritables mouroirs.
Chose inquiétante, non traitée, la méningite peut entraîner la mort en l’espace de quelques heures. Même les survivants sont susceptibles de conserver de sérieuses séquelles, y compris une cécité, une surdité, une paralysie et un retard mental de gravité variable.
Et c’est face à une telle menace que Faure Gnassingbé et ses sbires se concentrent sur un prétendu sommet sur la sécurité maritime et le développement.... suite de l'article sur Autre presse