Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article



 Titrologie



L'Alternative N° 464 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diplomatie

Le Sommet sur la sécurité maritime devenu un serpent de mer
Publié le jeudi 4 fevrier 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait
Lancement officiel et solennel de la préparation de la Conférence de l`UA portant sur la piraterie maritime à Lomé en novembre 2015.
Lomé, le 02 juin 2015. Présidence de la République. A la place du PR Faure Gnassingbé comme annoncé, c`est plutôt le PM Ahoomey-Zunu qui a officiellement ouvert le compte à rebours de l`organisation du grand sommet panafricain de novembre 2015, le plus grand évènement organisé depuis 15 ans au Togo.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


La fameuse conférence sur la sécurité maritime devant se tenir à Lomé fuit-elle devant le Togo ? Annoncé dans un premier temps pour le mois de novembre 2015, ce sommet sera reporté in extremis, presque sine die. Les promoteurs de cette conférence se sont empressés de promettre les travaux pour le « premier trimestre » de l’année 2016. Et depuis ce week-end, on parle d’octobre 2016. Un si long chemin vers un sommet !

« Comme vous le savez, dans quelques semaines, le Togo abritera la Conférence Internationale sur la Sécurité Maritime et le Développement, sous l’égide de l’Union Africaine », annonçait Faure Gnassingbé le 02 janvier dernier. Il venait ainsi confirmer la période que ses lieutenants annonçaient depuis le premier report qui promettait la conférence pour le « premier trimestre ».

D’autres ont même été plus précis en parlant du mois de mars. Et depuis quelques jours, ce qui circulait dans un premier temps comme une rumeur a fini par se confirmer quelques jours plus tard. Et de novembre 2015, le sommet est maintenant annoncé en octobre 2016.
Sans exclure que cette nouvelle date est, elle aussi susceptible de modification ou carrément d’annulation.

Avec ce nouveau report, on voit clairement que cette conférence ne représente pas vraiment une priorité au siège de l’Union Africaine. Autrement, on n’irait pas ainsi de report en report. Il apparaît plutôt comme un acharnement du Togo à vouloir coûte que coûte organiser une conférence pour laquelle l’intérêt n’est pas certain auprès des autres. Mais comme certains, au Togo, semblent démangés par les cinq milliards de nos francs qu’ils s’apprêtent à jeter par les fenêtres, ils se jettent corps et âmes dans les démarches diplomatiques, arpentant les couloirs de l’Union Africaine, pour éviter l’annulation de ladite rencontre ; et même s’il faut, au prix d’un nouveau report.


Sur le site dédié au sommet, on peut lire ceci : « les Chefs d’État et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront à Lomé en 2016, avec des experts et des leaders du monde économique, pour définir une feuille de route sur la Sécurité Maritime en Afrique. Cette session extraordinaire capitalisera sur les résultats des sommets de Yaoundé (juin 2013) et des Seychelles (février 2015), afin de mettre en place une stratégie africaine de protection des mers et des océans, pour garantir paix, sécurité et stabilité, et faire de l’espace maritime africain le levier principal d’un développement économique pérenne ».


Quel intérêt le Togo a-t-il à s’accrocher à une telle conférence dont une similaire s’est tenue il y a un an seulement aux Seychelles ? Pourquoi s’agiter dans tous les sens et s’obstiner à vouloir dépenser plusieurs milliards pour une conférence maritime alors qu’on n’a que quelques 50 kilomètres de côte, et qu’au même moment, on pollue soi-même l’océan avec des boues de phosphates et autres, on immatricule à tout venant des navires qui se livrent ensuite à de différents trafics en mer, etc.?

Il est aujourd’hui évident que la seule chose qui préoccupe le pouvoir de Lomé, après l’humiliation de l’investiture manquée, est de redorer son image et se positionner comme un acteur diplomatique majeur sur le continent. D’où l’attachement affiché à l’accord dit de Lomé que les organisateurs tiennent à obtenir durant cette conférence afin de s’inscrire comme une référence dans l’histoire. Un bon moyen pour faire oublier que le Togo est un pays dirigé depuis près de 50 ans par une même famille qui a étendu sa mainmise sur tous les pans du pays, violant allègrement les droits de l’Homme et hypothéquant tous les projets d’alternance. Comme on le voit, il s’agit bien d’une opération de relation publique pour Faure Gnassingbé qui coûtera au contribuable 5,5 milliards ! Tant pis, l’Office Togolais des Recettes (OTR) est là pour renflouer les caisses.

Mensah K.
L’ALTERNATIVE – N°494 du 02 Février 2016


 Commentaires