Les deux hommes devront parler dialogue même si les conditions posées par le leader de l’UDPS paraissent compliquées.
Après avoir conféré avec les acteurs politiques et sociaux dans le cadre de sa mission de facilitation à la crise congolaise, l’émissaire de l’Union africaine (UA), Edem Kodjo, entend rencontrer le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Étienne Tshisekedi. Aux dernières nouvelles, il se trouverait présentement à Bruxelles où, sauf imprévu, il doit s’entretenir ce 4 février avec le « lider maximo ». Cette rencontre apparaît comme celle de la dernière chance lorsqu’on sait que de l’adhésion de l’irréductible opposant au dialogue dépendra la suite des événements.
Conscient de ce qu’il représente, surtout dans un contexte de radicalisation du front anti-dialogue, il est clair qu’Étienne Tshisekedi montera à coup sûr les enchères en faisant prévaloir ses thèses. C’est dans l’optique de convaincre le vieil opposant quant à sa participation au dialogue que le facilitateur de l’UA a effectué le déplacement de Bruxelles. « Nous allons échanger avec M. Étienne Tshisekedi et on a de bonnes raisons de croire que ça va bien marcher », avait-il indiqué. Difficile toutefois de faire plier le vieil opposant qui s’est rétracté en dernière minute en posant des conditions quant à la participation de son parti au dialogue.
Non seulement le Sphinx de Limete dénie à Joseph Kabila le droit de convoquer ces assises mais il récuse aussi la personne d’Edem Kodjo estimant que le facilitateur à désigner dans ces tractations est censé être neutre et accepté par toutes les parties. À l’UDPS, l'on se dit être d’accord sur le principe du dialogue, quitte à satisfaire aux exigences posées qui, somme toute, laissent entrevoir un refus poli d’y participer.
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