Issa Samarou demande à Faure Gnassingbé de libérer son frère Kpatcha Gnassingbé

Politique

Publié le vendredi 5 fevrier 2016 | Togo Online

© aLome.com par Parfait
La 5ème édition de la semaine du détenu appartient à l`histoire.
Lomé, le 11 août 2015. Prison civile de la capitale du Togo. Clôture de la 5ème édition de la semaine du détenu dans la plus grande maison d`arrêt de la République togolaise.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dans le dossier

Affaire Kpatchagate

«Excellence, pardon, gracie ton frère Kpatcha Gnassingbé pour l’amour de Dieu. Allah, le Miséricordieux, le grand Architecte te le rendra au centuple».

Une phrase toute simple mais avec le poids des mots qui disent long sur la sincérité de la personne qui l’a prononcé. Issa Samarou implore ce pardon pour que soit libéré son ami et frère Kpatcha. «Qu’on l’aime ou pas, autant Kpatcha Gnassingbé avait derrière lui une foule de Kabyè qui lui mentait de l’aimer autant, il y avait certains autour de lui (kabyè et non Kabyè) qui croyaient dur comme fer en son amitié, aux valeurs humaines…. », a-t-il poursuivi dans son message.

En réalité, au nombre de ces anonymes et amis visibles, donc proches de la famille Gnassingbé, figue Issa Samarou, ancien député à l’Assemblée Nationale en 1999 et ancien secrétaire d’État chargé de la Promotion du Secteur Privé dans le gouvernement du Feu Général Président Eyadèma.

Dans une petite note qu’il a voulu partager avec notre journal, Issa Saïbou dit n’être animé que par le sentiment du Grand Pardon et prêt à s’agenouiller devant le président Faure Gnassingbé afin qu’il libère son frère devenu le plus célèbre des prisonniers du Togo. L’homme souhaite revoir le groupe des quatre mousquetaires que sont Yetrofei Massina, Félix Kadangah, Issa Samarou et Kpatcha Gnassingbé trinquer ensemble.

Et pour y arriver, le seul moyen idoine selon lui, reste le grand Pardon pour lequel il dit être prêt à aller dans les fanges de l’humilité pour chercher cette paix entre deux frères qui n’ont pas finalement compris que, le roseau se plie mais ne se rompt jamais. Issa Samarou part de son expérience personnelle de fils, frère et père pour demander au président Faure Gnassingbé d’être à ce grand rendez-vous du donner et du recevoir, ce qui va empêcher aux deux frères sortir vaincus si la sagesse ne l’emporte pas sur la haine.

On se demande comment un Tem, ethnie du centre du Togo, y parviendra, surtout qu’un dialogue de sourds est bien né depuis le festival honteux au palais de la justice de Lomé, où l’Afrique entière avait revu les luttes de clans à la Jules César entre les fils Gnassingbé?

Somme toute, le ministre aura eu le mérite de dire haut, ce que bon nombre de togolais y compris les kabyé et leurs cadres toute honte bue disent bas. L’homme aura eu le mérite de demander humblement et du haut de son titre d’ex ministre de la République, la libération d’un compatriote pas le moindre.

On se rappelle du Général Seyi Mèmène qui, une fois jeté en prison pour escroquerie, avait eu des soutiens tous azimuts de ses frères Tem qui avaient fait du domicile privé du feu Général Gnassingbé Eyadema à Kara, leur lieu de pèlerinage. Résultat, Eyadema libéra le Général Seyi Mèmène, quoi que beaucoup de personnes aient lié cette libération au vent démocratique qui soufflait. Le commandant Yoma Djoua n’a pas eu la même chance! II mourut juste après sa libération en 2005.

Pire, selon Abass Kaboua, le patron du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), “ces mille et un officiers qui pètent la joie de voir Kpatcha Gnassingbé en prison et toujours derrière les barreaux auraient eu, aux heures de gloire de ce dernier, des millions de francs cfa pour faire soigner femmes et enfants en Europe, sans oublier d’autres millions de francs cfa pour leurs propres poches. L’histoire bégaie et Faure devrait comprendre qu’en libérant son frère Kpatcha, il libère sa propre conscience”, fin de citation.

“De toutes les façons, ceux qui l’aident en tirant les ficelles par une pluie de menteries, selon laquelle son demi-frère aurait une fortune immensément immense ou des liens solides dans l’armée et qu’une fois libre, il mettra en péril le pouvoir ne l’aident en rien. Si ce n’est pour faire prospérer leurs propres affaires dans un égoïsme doublé d’un cynisme effrayant !”, a-t-il conclu.

Ces lignes de l’ancien Ministre Issa Samarou dise long de tout le mérite de la sagesse africaine qui soutient fort le sens du pardon dans la mémoire collective. Vivement que ces mots importants et riches de sens parlent à Faure Gnassingbé pour qu’il puisse faire un sursaut d’orgueil pour libérer son demi-frère.

... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires