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Gerry Taama analyse le procès Laurent Gbagbo à la CPI
Publié le vendredi 5 fevrier 2016  |  Icilome


© aLome.com par Dodo Abalo
Gerry Taama, homme d`affaires et Président du parti politique NET.


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Le président du Nouvel engagement togolais (NET) Gerry Taama pense que Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien ne mérite pas le sort qui lui est réservé à la Cour pénale internationale (CPI).

«Le seul commentaire à faire est que ce monsieur n'a rien à faire à la CPI. Si on veut juger les chefs d'Etat responsables de victimes humaines, il faut commencer par Georges Bush pour la seconde guerre d'Irak, faire un tour en Birmanie, passer par la Tchétchénie, l'Angola, la Colombie avant de chuter en Cote d'Ivoire. Parce que sur le plan des crimes contre l'humanité, Gbagbo est loin du pompon, même si ses mains sont couvertes de sang », a-t-il déclaré.

Gerry Taama précise que tous les protagonistes de la crise ivoirienne devraient être jugés aussi. «Si Gbagbo doit être jugé à la CPI, tous les protagonistes de la crise ivoirienne doivent y être jugés aussi, car tous ont du sang sur les mains. En commençant par poser la question suivante : D'où vient la guerre? », a-t-il dit.

A l’en croire, l’ancien chef d’Etat ivoirien aurait commis des erreurs d’appréciation. « Il a commis deux erreurs qui lui ont été fatales. La première, c'est l'organisation des élections dans un pays en guerre, dont il ne maîtrisait que partiellement l'arsenal militaire. La seconde, c'est d'avoir accepté que l'ONU certifie les résultats. Mais il n'a commis ces deux maladresses que lorsqu'il a été convaincu de gagner », a constaté le président du NET.

Pour autant, Gerry Taama botte en touche l’attribut de nationaliste qu’on colle à Laurent Gbagbo. «Il faut arrêter de nous présenter Gbagbo comme le dernier rempart contre la Franceafrique, et le néocolonialisme. Sous le règne de Gbagbo, les entreprises surtout françaises avaient pignon sur rue à Abidjan. Bolloré, Vinci, Total, même sa compagne électorale et ses coûteux sondages ont été réalisés par des entreprises françaises (Euro RSSG), là où Ouatarra se contentait d'une agence locale. Même aujourd'hui, lors du procès en cours à la CPI, les avocats principaux de Gbagbo sont français. Où est le nationalisme dont on nous rabat les oreilles », a-t-il indiqué.

Selon Gerry Taama, Laurent Gbagbo a tout simplement été trompé. Ce sont des entreprises françaises de sondages qui ont fait croire à Laurent Gbagbo qu’il gagnerait l’élection. Ce qui aurait profité à Allassane Ouattara qui se serait appuyé sur une agence ivoirienne de sondage.

A.G.
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